Retour sur l’année de L’Écothèque

Une bibliothèque nomade

Les membres de L’Écothèque ont voulu mettre à la disposition du public leur collection de livres de la maison d’édition Écosociété, soit une multitude d’ouvrages qui abordent la thématique de la transition socioécologique. De cette idée est née leur bibliothèque verte itinérante, qui a d’abord trouvé refuge sur la terrasse de la librairie Un livre à soi, sur Le Plateau-Mont-Royal, à l’été 2022. Depuis, elle a été déplacée au Tiers Lieu Montréal, dans le même quartier.

La militante au sein de L’Écothèque et étudiante au baccalauréat en anthropologie à l’UdeM Viviane Isabelle mentionne que le regroupement souhaite déplacer la bibliothèque dans un autre arrondissement prochainement. « Nous aimerions rendre la bibliothèque accessible à d’autres populations, comme celles du quartier Centre-Sud, par exemple »,explique-t-elle.

Événements autour de la COP15

La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, la COP15, qui s’est tenue à Montréal du 7 au 19 décembre 2022 a occupé L’Écothèque au cours des derniers mois de l’année. « On a organisé des événements autour de la COP15 pour sensibiliser et soutenir les associations étudiantes qui s’y opposaient à l’Université de Montréal », détaille le membre du regroupement et titulaire d’un baccalauréat en science politique de l’UdeM Quentin Lehman, qui poursuivra ses études à la maîtrise en environnement à l’UQAM à l’automne prochain.

Bien que L’Écothèque soit « hétérogène et composé de personnes aux opinions différentes », comme le précise l’étudiant, le regroupement a pris position par rapport à l’événement. « On s’est positionné contre la COP15, mais pour l’environnement », souligne Viviane.

Balados

Les balados de L’Écothèque ont vu le jour en même temps que la création du regroupement en 2021. Cette année, la communauté étudiante a eu plus de liberté pour le format des épisodes. « On offre le soutien logistique et parfois financier pour permettre aux étudiants et étudiantes de faire des podcasts avec des intervenants et intervenantes de leur choix, et avec la forme qu’ils et elles veulent », affirme Viviane.

Parmi les épisodes produits au cours de la dernière année figurent, entre autres, une série de portraits de militant·e·s ainsi que des collaborations avec des membres des collectifs Le temps de militer et Éco-motion.

Microfestival du film militant

L’année de L’Écothèque s’est finalement conclue par le premier anniversaire de son occupation du pavillon Roger-Gaudry, à la suite de laquelle l’UdeM s’était engagée à se retirer du secteur des énergies fossiles. Les célébrations, qui ont réuni 240 personnes au Cœur des sciences de l’UQAM le 13 mai dernier, se sont d’abord articulées autour d’un court-métrage portant sur l’occupation du pavillon. La soirée s’est poursuivie avec la projection de six autres films militants, et le regroupement en a profité pour mener une collecte de fonds, qui a permis d’amasser 2?100 $ destinés au mouvement en faveur de la protection du territoire de la nation Atikamekw face aux coupes forestières abusives.

« C’est parti d’une petite idée à un grand projet, et ça a été une belle réussite ! », s’enthousiasme Quentin.