Le début de la session d’automne est synonyme de retour des fêtes étudiantes et de divers évènements où l’alcool peut être au rendez-vous. Malheureusement, en dépit de l’apparition du mouvement #MeToo, ces soirées donnent encore souvent lieu à des comportements déplacés de nature sexuelle, selon Scène et sauve.
L’organisme a vu le jour en mars dernier à la suite des démarches de l’étudiante en droit international à l’UQAM Alexandrine Beauvais Lamoureux et de quelques-unes de ses collègues. Ensemble, elles l’ont imaginé avec l’aide de professionnel·le·s du domaine de l’intervention, et les étudiantes qui le composent effectuent leurs études dans ce même domaine.
Concrètement, Scène et sauve est un groupe d’étudiantes bénévoles, dites « sentinelles », qui se présente à des évènements étudiants et vers qui les personnes présentes peuvent se tourner si jamais elles sont victimes ou témoins d’un geste déplacé. ICI-Radio-Canada les a d’ailleurs suivies pendant une soirée pour les voir à l’œuvre. Certaines des sentinelles portent des chandails roses dans le but de demeurer très visibles tandis que d’autres tentent de s’immiscer plus discrètement parmi la foule pour intervenir rapidement en cas d’incident. Ces bénévoles possèdent de bonnes bases dans le domaine de l’intervention, mais elles redirigent tout de même les victimes d’agressions vers les ressources appropriées.
Signe que les services offerts par Scène et sauve sont encore nécessaires, ICI-Radio-Canada rapporte que des incidents ont eu lieu lors de la soirée où le média a effectué son reportage, le 10 septembre dernier, à l’Esplanade Louvain. Mme Beauvais Lamoureux, cofondatrice de l’organisme, confirme que l’aide de celui-ci est encore requise à chaque évènement où il est présent.
Les sentinelles étaient notamment présentes lors du dernier bal des finissant·e·s de HEC Montréal et lors d’initiations dans plusieurs universités montréalaises.