« Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de se déplacer pour une assemblée générale qui peut durer jusqu’à cinq heures de temps, et de s’exprimer, déplore l’étudiant à la maîtrise en sexologie et membre de l’AFESH, Yan Myette. On ne donne pas les moyens nécessaires à tout le monde pour pouvoir voter. »
Le mauvais fonctionnement des assemblées générales (AG), le ton agressif qui est parfois employé par les étudiants de l’Association et le procédé de vote à main levée sont quelques-unes des raisons qui mènent l’étudiant à contester la reconnaissance de l’AFESH. « Je ne crois pas que l’AG à main levée soit la meilleure de façon de s’exprimer, et tant et aussi longtemps qu’il va y avoir un litige sur cette question-là, je ne crois pas que l’AFESH va pouvoir continuer d’exister », affirme-t-il.
L’étudiant au baccalauréat en communication, politique et société et membre de l’AFESPED Samuel Cossette déplore le discours entretenu par certains étudiants qui limitent le rôle des associations étudiantes à l’organisation de grèves. « La mission de l’AFESPED, c’est beaucoup plus que l’organisation de grèves, c’est la défense et le traitement des plaintes académiques, ce sont des milliers de dollars pour financer des projets étudiants, ce sont les assurances collectives… c’est beaucoup de services et de travail qui sont passés sous silence », souligne-t-il. Selon son expérience, il affirme ne jamais avoir été témoin de violence physique ou verbale, ni d’intimidation au sein de son association.
La dissolution, et après?
Advenant un vote contre le maintien de l’AFESPED et de l’AFESH, les deux associations ne seraient plus reconnues comme instances par l’UQAM, ce qui se traduirait par la perte des cotisations des étudiants et la fin des services offerts aux membres, mettant ainsi un terme à leur viabilité.
Toutefois, la dissolution des associations ne voudrait pas dire que ces dernières cesseraient d’exister complètement. « Un vote contre le maintien de l’AFESPED mènerait de facto à sa dissolution puisqu’elle ne serait plus reconnue par l’UQAM, mais ce n’est pas un vote pour la destruction complète de l’AFESPED », nuance la responsable de l’information et des communications du comité exécutif de l’AFESPED, Anne-Marie Veillette. À titre d’exemple, l’AFESPED pourrait devenir un comité de mobilisation indépendant.
La pétition concernant l’AFESPED a récolté 105 signatures valides. Celle de l’AFESH a réuni 285 signatures, soit 5,44 % des 5239 membres de l’Association, alors qu’il en fallait 4 %. Une participation de 15 % des étudiants est requise lors du référendum, et un vote de plus de 50 % contre la reconnaissance des associations engendrerait leur dissolution.