Sur une table repose un globe terrestre de la taille d’un ballon de plage, peint de couleurs fluorescentes et de motifs psychédéliques. L’œuvre est toujours en chantier, bien que l’artiste peintre et illustratrice Gabrielle Laïla Tittley, dont le nom d’artiste est PONY, raconte avoir passé une nuit blanche pour en arriver à son état actuel. Le dévoilement public est prévu pour le lendemain matin, soit le 20 septembre, quelques 17 étages plus bas, dans le hall de l’hôtel.
« Ce n’est pas un bon environnement où être quand tu es en peine d’amour, fait remarquer PONY entre deux coups de pinceau, en désignant le mur où sont accrochées de vieilles photos de Lennon et d’Ono. C’est comme le couple le plus mythique ever au niveau de l’amour. » L’artiste autodidacte relate qu’elle s’est récemment séparée de son copain, qui devait initialement l’accompagner pour la durée de ce séjour artistique à l’hôtel. « J’ai vécu une semaine rocambolesque », confie-t-elle.
Le legs de John et Yoko
Pendant qu’elle applique ici et là des touches de peinture sur son globe, PONY philosophe sur le legs culturel laissé par John et Yoko, à l’endroit même où ils ont écrit une page de l’histoire contemporaine. « À l’époque où ils ont fait le bed-in, il y avait actually une résonance mondiale, visualise-t-elle. Aujourd’hui, le thème qui rejoint le plus de monde, c’est l’environnement. Mais on est tellement loin d’une dynamique sociale : on est tous collés sur nos téléphones, totalement déconnectés. »
L’agence de consultation et de production artistique MassivArt s’est vu confier le mandat d’organiser cette résidence d’artiste. Des images originales du bed-in de 1969, notamment celles du photographe du TIME Gerry Deiter, sont également affichées dans le grand hall du Fairmont Le Reine Elizabeth jusqu’au 9 octobre, aux côtés du globe terrestre psychédélique signé PONY.