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"Je me suis demandé où allaient tous ces jouets. Eh bien, ils sont jetés et il n’y a pas d’autre option.

Redonner vie aux jouets abandonnés

«Elle s’appelle Lily, raconte Amy. C’est une poupée aux cheveux roses que j’ai trouvée près d’une poubelle. » S’il y a un élément déclencheur dans le parcours d’Amy, c’est Lily.

À l’heure actuelle, il n’existe aucune solution concernant le traitement des jouets défectueux à Montréal. Selon Statistique Canada, il y avait pourtant pour plus de 418 millions de dollars de jouets à acheter lors de Noël 2016. « Alors je me suis demandé où allaient tous ces jouets, explique l’étudiante. Eh bien, ils sont jetés et il n’y a pas d’autre option. À ce moment-là, je me suis dit, OK, il faut que je fasse quelque chose. »

Une seconde vie pour les jouets délaissés

Ce quelque chose a pris la forme d’une start-up, Le Koffre À Jouets. Lancée en avril dernier, l’entreprise a pour mission de recycler les jouets abîmés ou incomplets pour leur offrir une nouvelle vie.

Pour Amy, tous les jouets abîmés, cassés ou tout simplement abandonnés ont juste besoin d’être récupérés. Et il y a plusieurs façons d’y arriver. « Pour commencer, je souhaite développer des partenariats avec les garderies afin de permettre aux parents de déposer les jouets usagés en même temps qu’ils déposent leurs enfants », raconte-t-elle.

Tous les jouets ont le droit à une deuxième chance, même les plus complexes, estime Amy. « En ce qui concerne les jouets électroniques, la plupart du temps ce sont simplement les piles qui ont coulé, explique-t-elle. Donc il suffit de nettoyer, de changer les piles et, de temps à autre, de ressouder deux, trois composants » .

Des partenariats innovants

Un partenariat clé est en train de se développer auprès de l’Association des pompiers de Montréal. Ceux-ci collectent et récupèrent des jouets inutilisés pour les redistribuer au moment de Noël, mais jettent les jouets abîmés. Là encore, Le Koffre À Jouets représente une solution intéressante à ce problème.

L’étudiante est également en train de concevoir plusieurs idées originales, dont celle de réutiliser les casse-têtes. Plus ils comportent de pièces, plus le défi est complexe pour déterminer si toutes les pièces sont présentes. Son idée, impliquer les personnes âgées. « C’est difficile d’avoir le temps de monter tous ces casse-têtes, mais cette activité est très appréciée des maisons pour personnes âgées, raconte Amy. Je pense donc entamer un partenariat avec celles-ci, comme ça je saurai lesquels sont complets et lesquels ne le sont pas. »

Par le biais de son projet, Amy cherche à favoriser la prise de conscience à l’égard de la réutilisation et du recyclage des produits de tous les jours qui, à terme, permet de réduire son empreinte écologique. « Comme je le dis aux gens que je rencontre, “if there’s no planet, there’s no business”, souligne l’étudiante. Il suffit de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire (voir encadré). » Le but d’Amy, en étudiant à HEC Montréal, est d’accorder économie de marché et développement durable.

Encadré Parenthèse campus

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