Reconnaissance symbolique

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Par Félix Lacerte-Gauthier
mercredi 25 avril 2018
Reconnaissance symbolique
Crédit : Mathieu Gauvin
Crédit : Mathieu Gauvin
Le Conseil de l’UdeM a adopté une déclaration de reconnaissance des territoires autochtones sur lesquels les différents campus de l’UdeM sont construits, lors de sa séance du 26 mars. Si la mesure est symbolique, elle s’inscrit dans une série d’actions de l’Université pour se rapprocher de la communauté autochtone.

« L’idée est venue dans un comité du vice-rectorat aux affaires étudiantes qui vise à faire en sorte que les autochtones soient mieux accueillis à l’UdeM, dévoile la directrice du programme en études autochtones, Marie-Pierre Bousquet. Nous avons regardé quelles étaient les différentes stratégies des universités au Canada, et c’est l’une des choses importantes qui est ressortie. » Quatre universités québécoises et un bon nombre d’universités dans le reste du Canada ont précédé l’UdeM en faisant de telles déclarations. L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) a même produit un guide à cet égard afin d’inspirer ses membres.

5« Pour moi, c’est une étape importante pour l’UdeM, parce que c’est fondamental que les allochtones [NDLR : personnes non autochtones] prennent conscience de la présence passée, présente et future des Premières Nations sur ce territoire, confie le représentant externe au Cercle Ok8APi et candidat au doctorat en science politique à l’UdeM, Simon Dabin. Comme tel, c’est symbolique, mais ça s’accompagne de plusieurs évolutions et vancées à l’UdeM depuis quelques années, et je crois que la déclaration rentre dans ce cadre-là. » Il rappelle cependant que l’UdeM était en retard à cet égard par rapport à d’autres universités canadiennes. 

Du côté du Salon Uatik des étudiants autochtones, la mesure reçoit un appui. « Celle-ci permet d’offrir une meilleure sécurisation culturelle pour les étudiants autochtones, explique un représentant par message. C’est aussi un rappel pour nous, que l’on doit continuer de lutter pour la survie de nos cultures, et ce, dans le respect des territoires que nous habitons. » Le représentant espère que cela contribuera à améliorer la cohabitation entre autochtones et allochtones.

Selon les dires de Mme Bousquet, d’autres changements sont à prévoir au cours des prochaines semaines afin de continuer à améliorer les relations entre les Premières Nations et l’UdeM. Elle rappelle que les efforts avancent continuellement, mais qu’il y a toujours place à l’amélioration.