Rallonge pour lutter contre les violences à caractère sexuel

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Par Thomas Martin
lundi 11 décembre 2017
Rallonge pour lutter contre les violences à caractère sexuel
La ministre de l'Enseignement supérieure, Hélène David (à droite) lors de la conférence de presse présentant le lancement officiel du projet « Commande un Angelot » qui cherche à prévenir les violences sexuelles dans les bars. (Photo: Thomas Martin)
La ministre de l'Enseignement supérieure, Hélène David (à droite) lors de la conférence de presse présentant le lancement officiel du projet « Commande un Angelot » qui cherche à prévenir les violences sexuelles dans les bars. (Photo: Thomas Martin)
La ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a annoncé jeudi dernier un ajout de deux millions de dollars pour combattre les violences à caractère sexuel sur les campus québécois.

« On réagit positivement. Surtout dans le contexte de l’adoption du projet de loi 151 sur les violences sexuelles dans les établissements d’étude postsecondaire qui nécessitera des fonds supplémentaires pour sa mise en œuvre, déclare le secrétaire général de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM), Simon Forest. Ces deux millions s’ajoutent aux trois millions de dollars annoncés plus tôt cette année, pour porter la somme à cinq millions pour cette année. » Ce dernier espère que l’argent supplémentaire permettra notamment de réduire les délais de traitement des dossiers traités par le Bureau d’intervention en matière de harcèlement (BIHM).

La décision de la ministre était réclamée par les établissements d’enseignement qui estimaient la somme initialement prévue trop petite pour des actions efficaces. Cette position est partagée par les associations étudiantes, comme le rappelle Simon. « On demandait depuis un moment, en compagnie de l’UEQ [Union étudiante du Québec], des fonds supplémentaires pour la lutte aux violences à caractère sexuel sur les campus », informe-t-il.

Des formations obligatoires devraient notamment être mises en place sur les campus. L’apport financier promis par la ministre permettra la réalisation de ces projets, selon le secrétaire général de la FAÉCUM. « Il y a des volets de formations obligatoires pour les diverses composantes de la communauté universitaire dans la nouvelle loi qui nécessiteront la création de formations et, sans doute, l’embauche de formateurs et de formatrices », soutient-il.

Cette annonce intervient alors que le projet de loi 151 sur les violences à caractère sexuel a été adopté à l’unanimité vendredi dernier à l’Assemblée nationale.