Le 8 novembre dernier, le gouvernement québécois a annoncé, par voie de communiqué, déposer un projet de règlement pour favoriser la construction de logements hors campus destinés aux étudiant·e·s inscrit·e·s à temps plein.
« Le manque de logement ne devrait pas être un frein à la poursuite des études ou à la mobilité des étudiants en région, a indiqué la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, rapporte le communiqué. Par ces mesures, notre gouvernement répondrait directement aux besoins de notre communauté étudiante, en mettant en place un cadre qui faciliterait l’accès au logement, encouragerait le développement de l’offre et soutiendrait la réussite scolaire partout au Québec. »
Ce projet de règlement, qui découle de la Loi modifiant diverses dispositions législatives en matière d’habitation adoptée en février 2024, vise à octroyer certains avantages, comme l’exonération des taxes foncières, à des organismes à but non lucratif.
Les propriétaires auront cinq ans pour que la majorité de leurs logements soient occupés par des étudiant·e·s inscrit·e·s à temps plein. Ce faisant, le gouvernement québécois espère aussi faciliter l’accès aux études supérieures, dans la mesure où le manque de logement freine certain·e·s étudiant·e·s dans leur projet d’études.
Le gouvernement du Québec espère ainsi voir émerger divers types de locateur·rice·s, ce qui augmentera l’offre de logements étudiants et réduira en même temps la pression qui pèse actuellement sur le marché locatif.
Crise du logement étudiant
La conjoncture du marché locatif, souvent qualifiée de « crise du logement », à Montréal n’épargne pas les étudiant·e·s. En effet, 64 % de ces dernier·ère·s allouent plus de 30 % de leur budget aux frais de logement, selon l’enquête Phare de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) menée en 2021.
Cette enquête révèle également qu’entre 2017 et 2021, le prix médian des logements étudiants a augmenté de 18 %, contre 11,5 % pour le reste du marché locatif. En outre, environ 245 000 étudiant·e·s universitaires étaient alors locataires, et 220 000 de ces dernier·ère·s occupaient des logements hors campus (soit 77 % de la population étudiante universitaire).