Plus d’une trentaine d’étudiants se sont présentés à cette assemblée, alors que QS lance dans le même temps son « opération campus », qui vise à valoriser l’implication des campus collégiaux et universitaires pour la prochaine campagne électorale. « Je suis très content du nombre d’étudiants qui sont venus. Ils étaient plus que ce que je pensais », confie l’initiateur du projet et étudiant au baccalauréat en études hispaniques, Thomas Gauvin.
Cette filiale de QS à l’UdeM s’ajoute à celles qui se sont implantées à l’Université Sherbrooke et à l’Université Laval. « Nous avons élu nos deux porte-paroles, les étudiants Alexandre Legault et Marie-Ève Bélanger-Southey, ajoute-t-il. Nous avons aussi pensé à certaines activités pour recruter des membres, comme le tractage, les kiosques et les conférences. » Douze personnes ont aussi été élues lors de la constitution d’un comité de coordination paritaire.
De l’importance des jeunes
L’étudiant au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et candidat à l’investiture dans Jeanne-Mance-Viger, Ismaël Seck, soutient que le milieu scolaire est particulièrement fertile pour les solidaires. « On a beaucoup d’appuis qui viennent de la société, mais chez les jeunes, on sent qu’on a un écho particulièrement important et l’université est un endroit où les gens aiment généralement s’impliquer », déclare-t-il.
Thomas partage son avis et affirme que Québec solidaire promeut les valeurs des jeunes. « [QS] récupère les enjeux propres à la jeunesse, que ce soit la gratuité scolaire, le salaire minimum à 15 $ ou encore l’environnement, énumère-t-il. On pense que la jeunesse est davantage ouverte aux changements plus radicaux. » Il poursuit en rappelant que l’objectif est d’être connecté à la réalité que vivent les étudiants.
Alors que le Parti libéral du Québec, le Parti québécois et la Coalition avenir Québec ont créé une aile jeunesse pour se rapprocher de cette génération, Québec solidaire n’a pas emboité le pas. « Les jeunes sont très présents dans le parti, ça ne vaudrait pas la peine d’en créer une, constate Ismaël. A-t-on vraiment besoin de se séparer à travers différentes instances ?» Il est convaincu que ce sont les idées véhiculées par le parti qui convaincront les étudiants à s’investir dans le parti, et non pas une instance à part qui leur est propre.
Un poids politique
Pour bien comprendre son fonctionnement, Thomas explique que l’association de campus agira comme une association de comté, puisqu’elle aura une délégation de deux personnes aux instances régionales et nationales. « On aura le pouvoir de faire des propositions et de les défendre, assure-t-il. Dimanche [hier], une première délégation [était] présente au Congrès régional de Montréal » Thomas croit qu’il s’agit d’une belle occasion pour les étudiants de voir comment les politiques du gouvernement ont un impact sur eux.