Ce montant s’ajoute aux 90 millions de dollars déjà annoncés par le gouvernement pour améliorer l’offre de soins et de services en santé mentale pour la population du Québec.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a annoncé ce lundi 2 novembre que le gouvernement du Québec investira au total 100 millions de dollars dans les systèmes de santé mentale de la province. Cet investissement vise à améliorer l’offre de services, en réduisant notamment les listes d’attente.
Le gouvernement a préféré avancer cette annonce, initialement prévue pour la mise à jour économique du 12 novembre prochain, et ce, en raison de l’urgence de la situationet des circonstances des derniers jours.
10 millions de dollars pour le collégial et les universités
L’une des priorités du gouvernement est de favoriser l’accès aux services en santé mentale pour les personnes en attente : 25 millions de dollars seront ainsi alloués au secteur public et 10 millions de dollars seront également consacrés aux jeunes âgés de 17 à 29 ans en attente de ces services dans les cégeps et les universités.
Près d’un tiers de l’investissement, soit 31.1 millions de dollars, est destiné au budget 2021-2022 des établissements de santé et de services sociaux, tandis que 10 millions de dollars seront attribués aux organismes communautaires sur la même période. Le gouvernement souhaite également soutenir le volet préventif, en finançant à hauteur de 4.9 millions de dollars la ligne 1 866 APPELLE pour la prévention du suicide.
« Il s’agit d’un investissement en santé mentale et en santé psychosociale sans précédent, pour répondre à une situation qui l’est tout autant. (…) Je tiens à rappeler à tous ceux et à toutes celles qui en ressentent le besoin, et particulièrement avec les événements de la fin de la semaine dernière, que des ressources sont disponibles. N’hésitez pas à demander de l’aide », a rappelé M. Carmant,deux jours après l’attaque du Vieux-Québec, qui a coûté la vie à deux personnes et fait cinq blessés.
D’après les chiffres rapportés par le ministre, 37 % de la population disait présenter des symptômes d’anxiété en septembre 2020. Selon le cabinet ministériel, ce taux correspond au double de celui observé lors de la première vague de la pandémie.