Quand Hollywood rate sa cible

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Par Anh Khoi Do
mardi 5 avril 2011
Quand Hollywood rate sa cible

Darren Aronofsky, réalisateur nommé aux Oscar pour Black Swan, ne réalisera pas The Wolverine, la suite attendue de X-Men Origins : Wolverine. Il ne veut pas passer plus d’une année en dehors des États-Unis, loin de sa famille.

D’ici là, les dirigeants de Fox peineront comme des forcenés pour dénicher le réalisateur de The Wolverine. Je mettrais ma main au feu que Fox cherche un réalisateur au parcours impressionnant. En fait, cette saga sur le énième catapultage au grand écran de Wolverine me donne envie d’enterrer ma tête dans mes mains.

J’ai le pressentiment que Fox va encore se faire un point d’honneur de dire dans sa campagne publicitaire que The Wolverine a attiré un brillant réalisateur. Cette tactique révèle que Hollywood ne comprend pas que l’embauche d’un réalisateur acclamé n’est un gage de qualité que lorsqu’elle est assortie d’un excellent scénario.

En parlant des gaffes de Fox, X-Men Origins : Wolverine a certes engrangé près de 375 M$ au box-office mondial en 2009 mais, à mon humble avis, cela ne l’a pas empêché d’avoir raté son coup d’éclat.

Même si ce premier film centré sur Wolverine, un des héros de la BD X-Men, a été réalisé par Gavin Hood, à quoi ai-je eu droit ? Le film abordait superficiellement les tendances psychopathiques de Sabretooth, le frère de Wolverine. Pour couronner le tout, la succession des scènes d’action impliquant Wolverine et l’armée du colonel Stryker reléguait au second plan les relations tendues entre les deux frères. Dire que Hood s’est fait remarquer aux Oscar en 2006 avec le film Tsotsi.

Dans un monde idéal, voici les premières décisions que j’aurais prises si j’avais une influence à Hollywood. Pour n’importe quel film traitant d’un héros de BD, je ferais signer un contrat à Christopher Nolan considérant ses antécédents professionnels.

Nolan a ressuscité cette franchise cinématographique moribonde du personnage de Batman avec Batman Begins. En plus, combien de réalisateurs savent attirer à la fois les cinéphiles, les critiques et le grand public ? Je réunirais Nolan avec Jonathan Nolan et David S. Goyer, deux scénaristes qui comprennent  très bien la violence, comme en témoigne The Dark Knight.

Dans la vie, nous avons le droit de rêver. Après tout, si cette machine qu’est Hollywood est capable de vous faire rêver à l’intérieur d’une salle de cinéma, imaginez son pouvoir lorsque vous n’êtes pas en train de regarder un film.