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Le Laboratoire de cyberjustice de l’UdeM permet aux participants de la simulation du procès Duplessis de tirer profit des plus récentes avancées technologiques, dont une multitude d’écrans diffusant les procédures en temps réel. Crédit: Guillaume Villeneuve

Procès historique à l’UdeM

En collaboration avec Enrique Colindres

«J’avais vu qu’en France les Fédérations de débats faisaient des procès historiques, le procès de Napoléon, celui de Nelson Mandela, et j’ai eu l’idée de faire pareil avec des personnages historiques du Québec », explique le coordonnateur du procès fictif et membre de la Société universitaire canadienne de débat intercollégial (SUCDI), René Le Bertre. Après un vote populaire sur Facebook, Maurice Duplessis a largement remporté le vote parmi les personnalités historiques proposées.

« Ça fait deux ans que je suis impliqué dans le milieu des débats, commente René. J’ai participé à plusieurs tournois et j’ai remporté le Tournoi international françophone l’an passé ». Il considère que les procès historiques permettent au public de découvrir des facettes cachées de personnages historiques comme Duplessis.

L’étudiant au doctorat en biochimie à l’UdeM Philippe Lemay, procureur de la Couronne pour ce procès, n’en est pas à sa première joute oratoire. Membre de l’Équipe de débat de l’UdeM (EDUM), il a déjà remporté plusieurs titres. Il était aussi présent, à titre de juré, lors de la simulation de procès de Louis Riel, organisé aussi par la SUCDI à l’UdeM au mois d’août 2015. « Ça m’a donné envie de m’impliquer de plus près dans le procès Duplessis », précise-t-il.

Quant à elle, l’étudiante au baccalauréat en nutrition Hanene Mankour estime qu’une bonne maîtrise des habiletés d’écoute, de communication et de persuasion, enseigné par le débat, lui permet de faire valoir des politiques nutritionnelles. Elle a endossé le rôle de l’avocate de la défense dans ce procès. « C’est très stimulant de devenir en quelque sorte actrice de notre passé et d’allier mon amour de la joute oratoire avec celui pour notre histoire et patrimoine québécois », commente-t-elle.

Une salle exceptionnelle

Le procès a eu lieu au Laboratoire de cyberjustice de l’UdeM dont la salle d’audience est à la fine pointe de la technologie. Les caméras multidirectionnelles, installées à différents points stratégiques de la pièce, ont permis de capturer tout le déroulement de la simulation, selon l’étudiant à la maîtrise en droit et responsable de la simulation, Nareg Froundjian.

« Les participants ont tous eu la consigne de m’envoyer leurs éléments de preuves la veille, pour que tous les documents soient numérisés avant le procès », précise Nareg. Ceci a permis leur projection sur les multiples écrans haute résolution, situés à l’avant de la salle.

 

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