Présents au sommet

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Par Eric Deguire
mardi 11 décembre 2012
Présents au sommet

Peu avant la première rencontre préparatoire du Sommet sur l’enseignement supérieur du 29 novembre dernier, les syndicats des chargés de cours de l’UdeM et de l’UQAM n’étaient pas parmi les invités. Après avoir souligné leur importance, les chargés de cours ont finalement obtenu des postes d’observateurs. Leur participation devrait s’accentuer lors des rencontres subséquentes.

Selon la responsable de l’information au Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UdeM (SCCCUM), Françoise Miquet, cette exclusion momentanée des chargés de cours s’inscrit dans une tendance plus large qui minimise souvent leur importance. «Les chargés de cours sont souvent évacués du discours public, et cela nous rend très susceptibles, poursuit Mme Miquet. Nous ne pensons pas qu’il y ait une volonté du gouvernement d’évacuer les chargés de cours. Mais, le gouvernement n’a pas émis une stratégie très claire sur ceux qui participeront au Sommet.»

Les syndicats des chargés de cours de l’UdeM et de l’UQAM ont exprimé leur mécontentement quant à leur exclusion par des messages sur la page Facebook et le site internet du Sommet ainsi que par une annonce publiée dans Le Devoir, à laquelle le gouvernement a réagi. « Les chargés de cours donnent la moitié des cours de premier cycle dans les universités québécoises, explique Mme Miquet. Les chargés de cours  sont présents depuis des décennies et ils sont là pour rester. » Contrairement aux professeurs, l’enseignement est la fonction principale, et souvent unique des chargés de cours et pour Mme Miquet, cela souligne d’autant plus l’importance de leur présence au Sommet. « La qualité de l’enseignement est au coeur de notre mandat, ajoute-t-elle. Un sommet sur l’éducation supérieure doit consacrer une place aux chargés de cours. »

« Nous allons faire partie de la délégation de la CSN lors des rencontres préparatoires. Nous avons une place au Sommet. Et lors des quatre prochaines rencontres,un représentant des chargés de cours pourra se faire entendre », précise Claire Tremblay, déléguée à la coordination du regroupement universitaire de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), dont fait partie le SCCCUM.

« Léo Bureau-Blouin a tenu compte des chargés de cours dans son intervention lors du Sommet, ajoute Mme Tremblay. Pour nous, cela est important, car la pertinence des chargés de cours n’est pas du tout liée à leur statut. » En revanche, ces derniers seront entendus et voudront se concentrer sur certains grands points lors du Sommet sur l’enseignement supérieur. «Il y a d’abord la question de la qualité qui nous tient à coeur. La FNEEQ a aussi longtemps maintenu la position de la gratuité scolaire dans le débat sur l’accessibilité », explique Mme Tremblay.