Préoccupation au sommet sur la qualité de l’enseignement

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Par Charles-Antoine Gosselin
jeudi 29 mai 2014
Préoccupation au sommet sur la qualité de l'enseignement
De gauche à droite : Fred Van Leewen, Susan Hopgood, Louise Chabot et Dianne Woloschuk (Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)
De gauche à droite : Fred Van Leewen, Susan Hopgood, Louise Chabot et Dianne Woloschuk (Crédit photo : Charles-Antoine Gosselin)

Dans le cadre de la Conférence mondiale sur la qualité de l’éducation, qui a commencé ce lundi à Montréal, le secrétaire général de la plus grande fédération syndicale mondiale du secteur de l’éducation, l’Internationale de l’Éducation (IE), Fred van Leewen, s’est montré inquiet des effets des politiques d’austérité sur l’éducation universitaire.

Pour son organisation, l’éducation de qualité est un droit et un bien public. « Nous pensons, par principe, que l’éducation universitaire doit être financée publiquement, affirme le secrétaire général. C’est une réponse très simple, mais parfois la vérité est très simple. »

Selon lui, la crise des finances publiques ne se résout pas à relayer l’éducation dans les mains du privé. « Nous sommes à Montréal, regardez autour de vous, je ne peux pas croire qu’il y a de l’argent qui manque », affirme le professeur van Leewen qui revient d’une conférence sur le développement en Afrique.  

Interrogé à savoir où trouver cet argent, Fred van Leewen pose le regard vers le monde. « L’argent n’est probablement pas tout au gouvernement, affirme-t-il. Je sais que, dans cette province, le taux d’imposition des gens qui pourraient contribuer au système d’éducation n’est pas aussi élevé que dans les pays où le système d’éducation se porte encore bien. »

Selon Fred van Leewen, la qualité de l’éducation passe par des routes fiscales. « Ça veut dire que c’est une responsabilité politique qui doit être prise. Nous avons l’argent dans nos sociétés pour régler le problème », explique le professeur néerlandais.

Accompagné de trois autres leaders de l’éducation pour l’occasion, la présidente d’IE, Susan Hopgood, la présidente de la Fédération canadienne des professeur(e)s (CTF) Dianne Woloschuk et la présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot, il a lancé la campagne Uni(e)s pour l’éducation de qualité originellement demandée par le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unis (ONU) Ban Ki-Moon.

L’Internationale de l’Éducation représente 401 organisations, 30 millions d’enseignants et employés de l’éducation. Elle est présente dans 171 pays et territoires. Le congrès se poursuit jusqu’à dimanche à l’hôtel Hyatt.