Première baisse du nombre des étudiants français à l’UdeM depuis cinq ans

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Par Amélie Gamache
mercredi 2 septembre 2015
Première baisse du nombre des étudiants français à l'UdeM depuis cinq ans
L'Association générale des étudiantes et étudiants de la Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal (AGEEFEP) fait également partie des signataires de la lettre ouverte. (Crédit photo : Archives Quartier Libre)
L'Association générale des étudiantes et étudiants de la Faculté de l'éducation permanente de l'Université de Montréal (AGEEFEP) fait également partie des signataires de la lettre ouverte. (Crédit photo : Archives Quartier Libre)
En vertu de la nouvelle entente Québec-France, les étudiants français débutant un programme de premier cycle paient trois fois plus cher leurs frais de scolarité. Bien que minime pour l’instant, l’UdeM a déjà enregistré une baisse du nombre d’inscriptions.

Pour l’étudiante à la mineure en psychologie Manon Desforges, qui arrive de Paris, la différence est brutale. «On m’affiche présentement un solde à payer de 5 000 $, raconte-t-elle. J’ai la chance de ne pas avoir de problèmes financiers, mais ce n’est pas le cas de tout le monde ! » Avant ce semestre, sa facture aurait été la même que celle de ses collègues québécois.

L’UdeM accueille cette session 1 753* étudiants français au premier cycle, soit 59 de moins qu’à pareille date l’an dernier.« Il s’agit d’une baisse modeste de 3,26 %, note le conseiller politique de la FAÉCUM, Pascal Lebel.Cependant, cette baisse est la première depuis de nombreuses années. Entre 2010 et 2014, il y a eu une hausse de 133 % de Français inscrits et seulement entre 2013 et 2014 l’université a connu une hausse de 17 %. » À l’automne 2010, 777 Français se sont inscrits à l’UdeM. À la rentrée 2014, ils étaient 1 812 à débuter une année sur les bancs de l’université.

Les changements n’affectent toutefois pas les étudiants en cours de programme, ni ceux de deuxième cycle. « Heureusement ! s’exclame l’étudiante à la maîtrise en service social Stéphanie Roux. Avant de savoir que le 2e cycle n’était pas touché et au vu des nouveaux montants, j’avais même renoncé à m’inscrire. »

Selon de récents reportages diffusés par ICI Radio-Canada, certaines universités québécoises ressentent déjà des effets négatifs sur leur nombre d’inscriptions, comme à l’Université du Québec à Rimouski. Même chose à l’École de Technologie Supérieure, dont le directeur général Pierre Dumouchel affirme avoir constaté une baisse des inscriptions de 50 %.

Le réseau des Universités du Québec a lancé une étude la semaine dernière pour mesurer les conséquences de cette forte hausse des frais de scolarité. Les résultats devraient être dévoilés d’ici la mi-septembre.

25mars2015

Source : Registrariat de l’UdeM. Critères : étudiants ayant comme pays de citoyenneté la France et dont le type de visa est soit « visiteur diplomatique », « visiteur avec permis de travail ou permis d’études ». Les étudiants inscrits dans un programme d’échange ne font pas partie du calcul. Ces chiffres incluent les étudiants de la FEP.