Le groupe, originaire de Portland en Oregon, se produisait à guichets fermés ce jeudi au Théâtre Corona dans le cadre du festival Pop Montréal. Le quatuor indie-rock a profité d’un « vrai » spectacle dans la métropole pour entrer dans de longues improvisations instrumentales à tendance psychédélique.
Un vrai spectacle, car la courte performance offerte à Osheaga en 2012 n’avait pas permis aux membres du groupe d’entrer à fond dans leurs chansons et de démontrer leur talent de musiciens. Cette fois-ci, les longs solos de guitare et les délires de clavier improvisés étaient au rendez-vous. Les projections vidéos et l’éclairage aidaient à créer une ambiance psychotique.
Portugal. The Man était un des artistes les plus attendus à Pop Montréal et les admirateurs du groupe n’ont pas été déçu par leur performance. Sans beaucoup interagir avec la foule, les quatre hommes ont donné beaucoup d’énergie et ont enchaîné les pièces à vive allure, recourant parfois au medley pour en caser le plus possible.
Étant donné le corpus immense du groupe (huit albums depuis 2006), les musiciens ont tenté de faire un tour d’horizon complet de leur répertoire. Toutefois, la salle réagissait beaucoup moins aux chansons des premiers albums que des plus récents, particulièrement leur dernier, Evil Friends, lancé au mois de juin dernier.
Kyle O’Quin, claviériste du groupe depuis le printemps 2012, a été particulièrement impressionnant avec son montage de six différents claviers et plusieurs pédales d’effets qu’il réglait parfois avec ses orteils. L’enchaînement très rapide des pièces semblait rendre sa tâche très difficile pour ce qui est des réglages de ses instruments.
Le spectacle qui s’est ouvert sur la pièce « Purple Yellow Red and Blue » contenait également quelques reprises, dont « I’d rather go Blind » d’Etta James ainsi que plusieurs clins d’œil aux Beatles avec « Helter Skelter », « Don’t Let Me Down » et, pour terminer le concert, l’intemporelle « Hey Jude ».