Seules les personnes venues assister à la réunion universitaire se sont vu accorder un passage vers le hall d’honneur, qui donne ensuite accès à la salle de réunion. Des étudiant·e·s qui avaient prévu de manifester devant l’entrée se sont ainsi vu refuser l’accès au bâtiment phare de l’UdeM.
Une professeure a fait part de sa surprise quant à la fermeture des accès, bien qu’elle ait deviné qu’un sujet de délibération prévu à l’ordre du jour pouvait en être la cause. Le sujet en question : l’école d’optométrie de l’UdeM a décidé de mettre fin à une entente la liant à l’Université d’Ariel, du même nom que la colonie israélienne en Cisjordanie, où elle est basée.
En revanche, les deux regroupements représentant la communauté étudiante, à savoir la Fédération des associations étudiantes du campus de l’UdeM (FAÉCUM) et l’Association générale des étudiants et étudiantes de la Faculté de l’éducation permanente (AGÉÉFEP), ont vu une autre explication à la fermeture des portes. Selon eux, le verrouillage visait à prévenir leur manifestation relative aux assurances collectives étudiantes.
L’attroupement a réussi néanmoins à entrer dans le hall d’honneur. Plusieurs étudiant·e·s auraient indiqué aux agents de sécurité vouloir s’inscrire à la réunion à titre d’observateur·rice·s. Une fois à l’intérieur, le groupe a formé un couloir de foule menant vers le comptoir d’inscription.
Les participant·e·s de l’Assemblée universitaire n’ont pu passer que par le corridor humain pour assister à la rencontre. Chacun·e a ainsi reçu un tract titré « L’UdeM ne veut plus collaborer à l’offre d’assurances collectives étudiantes ! ». Des copies ont aussi été placées sur chaque siège de la salle d’assemblée.
Depuis l’automne dernier, l’UdeM négocie en effet avec la FAÉCUM et l’AGÉÉFEP pour réviser le mécanisme d’adhésion au régime d’assurance collective étudiant, afin de se conformer aux nouvelles dispositions de la Loi 25, adoptée en 2021 et entrée en vigueur à l’automne dernier, qui a trait à la protection des renseignements personnels au Québec.
L’Université envisage ainsi que l’adhésion ne se fasse qu’à partir du moment où l’étudiant·e consent explicitement à ce que ses renseignements personnels soient transmis par l’UdeM à l’agence responsable du régime collectif. Or, pour les regroupements étudiants, une telle modification saborderait l’adhésion automatique — dite « opt-out » — ce qui, ultimement, en menacerait l’existence.