De son expérience de journaliste puis de chef de pupitre Campus à Quartier Libre, Mélanie Marquis a appris la rigueur et l’efficacité. Des qualités qui lui sont aujourd’hui essentielles dans son travail de journaliste à La Presse Canadienne.
Écrire pour Quartier Libre a dès le départ été une évidence pour Mélanie Marquis. « J’ai toujours eu de la difficulté à comprendre que quelqu’un qui se destine à être journaliste n’écrive pas en dehors des travaux réalisés dans le cadre des cours de journalisme », souligne-t-elle.
Elle a décidé de participer au journal étudiant de l’UdeM dès qu’elle en a appris l’existence. C’était en août 2008 lors de la réunion d’accueil du certificat en journalisme. « J’ai collaboré au journal dès le premier numéro de la session puis j’ai continué pour tous les autres », raconte celle qui a conservé tous les exemplaires dans lesquels sont parus ses articles. À la fin de la session d’automne, le poste de chef de pupitre Campus se libère. Mélanie va l’occuper pendant toute la session d’hiver.
Devenir journaliste ne s’est pas imposé tout de suite pour Mélanie. Elle a enseigné sept ans au primaire avant de prendre un congé sabbatique de un an pour suivre le certificat en journalisme de l’UdeM. Une fois son année d’études achevée, elle est retournée enseigner, mais à temps partiel afin d’avoir le temps de faire de la pige.
En mai 2010, La Presse Canadienne, à qui elle avait envoyé son CV quelques mois plus tôt, l’a contactée pour la recruter. Après un été à l’agence de presse à surtout traduire des dépêches de l’anglais au français, elle doit choisir entre l’enseignement et le journalisme. Cela n’a pas été facile, car Mélanie aime les deux. « J’ai décidé de plonger, car je savais que je voulais faire du journalisme, déclare-t-elle. Je ne le regrette pas. »
Une bonne école
Mélanie n’avait jamais écrit avant de devenir journaliste pour Quartier Libre. Son expérience de chef de pupitre lui a permis d’apprendre à être rapide et efficace. « Les sujets de la section Campus étaient souvent les moins convoités, alors je devais rédiger un ou deux articles par numéro en plus de mes tâches de pupitre », précise-t-elle.
Son poste lui a également inculqué de l’humilité et surtout une rigueur de travail qu’elle a conservée. « Quand je suis arrivée sur le marché du travail, mes articles passaient comme une lettre à la poste, alors je me demandais si la personne les avait vraiment lus, se rappelle-t-elle. J’ai fini par réaliser que la méthode de correction du Quartier Libre était très rigoureuse. »
Travailler rapidement et bien est indispensable selon Mélanie. « Lors de la visite du prince William et de Kate en 2011, j’ai pratiqué l’écriture sur le BlackBerry, prêté par l’agence, pendant une semaine pour être sûr de rédiger assez rapidement », se remémore-t-elle.
Elle doit faire également preuve de polyvalence, car son travail à La Presse Canadienne l’amène à faire du reportage, du pupitre, mais aussi de l’audio et de la vidéo. « Cela m’est arrivé de faire des mêlées de presse où je tenais la caméra dans une main et l’enregistreuse de l’autre, explique-t-elle. Je devais m’assurer que le cadrage était bon tout en réfléchissant à la question que j’allais poser. »
Mélanie croit d’ailleurs qu’être ouvert aux autres médias que la presse écrite augmente les chances de se faire une place dans le milieu du journalisme. « Il y a peu d’élus, et les élus sont ceux qui sont prêts à essayer de nouvelles choses, affirme-t-elle. Tu te prives d’opportunités si tu mets tous tes oeufs dans le même panier. »
Elle conseille aussi à ceux qui veulent se lancer dans le journalisme de se familiariser avec les nouvelles technologies. « Il faut pratiquer son doigté, estime-t-elle. J’écris de plus en plus mes textes sur mon iPhone. » Utiliser les réseaux sociaux est également indispensable. « Tu n’as plus le choix de suivre ou non Twitter», résume-t-elle. C’est notamment grâce à Twitter qu’elle suit la presse étrangère et qu’elle trouve ainsi de nouvelles idées de reportage.
Mélanie aimerait se consacrer d’avantage à l’actualité internationale à l’avenir. « J’ai toujours voulu réaliser du reportage international, déclare-telle. C’est mon objectif ultime. » Mais avant cela, elle souhaiterait faire un passage par les collines parlementaires de Québec ou d’Ottawa pour couvrir l’actualité politique .
Crédit photo : Pascal Dumont