Plus de trottinettes électriques à Montréal

Sur une période de moins de quatre mois d’utilisation, le bilan 2019 indique que seulement 20 % des trottinettes ont été stationnées dans l’un des 410 espaces autorisés. 

« L’abandon des trottinettes sur l’ensemble du territoire démontre que les exploitants n’ont pas été en mesure de faire appliquer le règlement auprès de leurs usagers, peut-on lire dans le document. Le stationnement des trottinettes sur l’ensemble du territoire montre également que les emplacements actuels ne répondent pas toujours aux besoins. »

Les infractions

La Ville de Montréal a émis des constats d’infraction du 28 octobre au 15 novembre 2019, date à laquelle la circulation des trottinettes s’est interrompue. En un peu plus de 15 jours, 110 constats d’infraction ont été remis aux exploitants pour des trottinettes et des vélos mal stationnés, dont 59 à la compagnie Lime.

Le non-respect du Code de la sécurité routière, principalement au sujet du port du casque, a pour sa part entraîné l’émission de 333 constats d’infraction.

Gérer l’espace public

« La cohabitation a parfois été difficile avec les piétons dans les secteurs piétonniers denses », indique la Ville dans un communiqué.

Le responsable de l’urbanisme, de la mobilité et de l’Office de consultation publique de Montréal au sein du comité exécutif, Éric Alan Caldwell, assure que Montréal encourage le déploiement des nouvelles formes de mobilité, tant qu’il ne se fait pas au détriment de la bonne gestion de l’espace public et de l’accessibilité universelle. « C’est pourquoi nous allons suspendre cette année les demandes de permis pour les trottinettes et réfléchir à des solutions pour mieux encadrer le service et limiter les nuisances. », souligne-t-il.

Les vélos maintenus

Le communiqué de la Ville affirme que les vélos en libre-service sans ancrage seront maintenus, bien qu’une nouvelle réglementation du service s’impose.

« Imposition d’un nombre maximal de 1 000 véhicules par permis et d’un maximum de 3 permis d’opérateurs en 2020, précise le document. Des nouveaux tarifs sont prévus pour les permis d’exploitation dans l’objectif d’améliorer l’offre de stationnement à vélos sur le territoire ».

Les opérateurs devront payer une contribution supplémentaire de 75 $ par véhicule, qui servira à l’achat de nouveaux supports à vélos.

La Ville explique avoir également prévu les sommes nécessaires pour appuyer la croissance de BIXI. Elle prévoit d’ajouter à son réseau plus de 2 200 vélos à assistance électrique d’ici 2022, dont 1 000 dès cette année.