Une quinzaine de finissants du programme de D.E.S.S. en arts, création et technologies exposent cette semaine leurs projets de fin d’études, dans une galerie de la rue Sainte-Catherine Est. Après avoir présenté leurs créations sur le campus pendant une journée en septembre dernier, ils ont décidé de s’offrir une exposition en bonne et due forme. « Pour cette exposition-ci, on a pu se donner une direction artistique et créer une petite ambiance », affirme la finissante Clara Daeninck.
Variété, diversité, interdisciplinarité
Le titre de l’exposition fait référence à des arguments de programmation informatique et plus spécifiquement au codage Java. Les exposants on fait appel aux technologies numériques pour réaliser des courts métrages d’animation, des jeux vidéo minimalistes et deux expériences immersives de réalité virtuelle. Clara a également réalisé un court métrage qui traite de l’obsession de l’image et de la parure à l’ère d’Instagram et de Facebook. An-Laurence Higgins présente une réalisation multimédia dont les images sont projetées sur les pages blanches d’un grand livre.
Clara explique que l’idée de l’exposition a fait son chemin parmi certains membres de sa cohorte pendant toute leur année d’études, jusqu’à ce qu’elle se concrétise au cours de l’été dernier. L’Université a alloué au projet une subvention de 400 $, le reste du financement provenant des finissants eux-mêmes. « C’était assez gratifiant de recevoir cette subvention, souligne Clara. C’est un signe de reconnaissance qui nous légitimise en tant qu’artistes. Pour plusieurs d’entre nous, c’est notre première exposition. »
À table ! Frédérique Bordeleau et Clara Daeninck ont coréalisé le court film d’horreur immersif JOUR 47. Cette oeuvre de réalité virtuelle met le spectateur dans la peau d’une victime de séquestration qui subsiste grâce aux fèves aux sirop d’érable.
Subjectivité artistique
Le finissant Ali Kholdebarin, dont le nom d’artiste est Hiver_AK, est arrivé d’Iran avec une maîtrise de l’Université de la science et de la culture de Téhéran, avant d’entreprendre le D.E.S.S. Il présente trois diptyques photographiques, où dans chaque paire d’images, l’une est plus lumineuse et colorée que l’autre. « Dans chaque paire, l’une est plus “céleste” que l’autre », développe-t-il. Selon lui, son installation est un moyen de mettre en relief les possibilités qu’ont les artistes numériques de présenter un même sujet de différentes façons. Il se dit actuellement en réflexion quant à la possibilité ou non de poursuivre ses études en art.
Clara explique que l’exposition représente un bon aperçu de ce que les étudiants ont appris dans le programme du D.E.S.S., qui s’étend sur trois trimestres. « C’est vraiment représentatif de tout ce qu’on a pu apprendre au cours de l’année », conclut-elle. Elle entreprendra dès janvier ses études à l’UdeM, cette fois au programme de maîtrise individualisée, option réalité virtuelle et féminisme.
Clara Daeninck est arrivée au Québec il y un an, après avoir fait son baccalauréat à l’Université Paris-Diderot.