L’histoire a été dévoilée par Le Devoir le vendredi 6 mai dernier. Après avoir été victime de harcèlement sexuel, Kimberley Marin a décidé de porter plainte en septembre 2015, mais aucune suite n’a été donnée à sa déposition. « J’étais désemparée et j’avais besoin d’être guidée. Il [le directeur du service aux étudiants] n’a rien fait pour m’aider », a-t-elle confié au Devoir. L’étudiante n’a pas été prise au sérieux et certains collègues lui auraient reproché de compromettre les futures initiations.
Selon Le Devoir, plusieurs étudiantes seraient victimes de harcèlement sur le campus, mais préfèrent garder le silence. Kimberley Marin a présenté un rapport sur des cas de sexisme et de harcèlement sexuel à l’École, après avoir recueilli plusieurs témoignages, rapport dans lequel elle propose aussi des pistes de solutions.
Alors que l’incident a eu lieu il y a six mois, l’ÉTS vient juste de déclencher l’enquête sur l’agression de Kimberley. Le directeur général, Pierre Dumouchel, défend la lenteur du processus en expliquant que l’étudiante n’avait pas déposé de plainte formelle. Il affirme par ailleurs qu’il s’agit de la première plainte pour harcèlement sexuel. Après la publication de l’article vendredi, la direction de l’ÉTS a publié une mise au point, dans laquelle elle indique que l’École « prend tous les moyens à sa disposition pour assurer un climat favorable à la réussite des études, comme en témoignent de nombreuses initiatives favorisant l’intégration de tous dans le respect . »
Le lendemain, toujours dans Le Devoir, le syndicat des professeurs de l’ÉTS a affirmé ne pas être « surpris », affirmant que le sexisme et le harcèlement à l’École sont bien connus au sein de l’établissement. Le président de l’Association étudiante, Mathieu Drolet, a affirmé qu’il faudrait davantage de sensibilisation, malgré le fait que l’association ait fermé les yeux sur l’agression de Kimberley.
Sources : Le Devoir, ÉTS.