Pendant les fêtes, la vie continue

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Par Etienne Galarneau
mercredi 14 décembre 2016
Pendant les fêtes, la vie continue
Les membres des laboratoires associés à l’IRIC, de même que certains chercheurs provenant de l’extérieur, auront besoin d’accéder aux différents outils fournis par l’Institut pendant la période des Fêtes. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
Les membres des laboratoires associés à l’IRIC, de même que certains chercheurs provenant de l’extérieur, auront besoin d’accéder aux différents outils fournis par l’Institut pendant la période des Fêtes. Crédit photo : Mathieu Gauvin.
Si l’UdeM est fermée pendant la période des Fêtes, cela ne signifie pas qu’aucune âme n’y vive. Certaines recherches scientifiques se poursuivent et plusieurs organismes vivants doivent être entretenus.

La fermeture complète des pavillons du campus de l’UdeM lors de la saison des Fêtes provient d’une décision administrative émise en 2012, dans un cadre de restrictions budgétaires. Celle-ci a ensuite été reconduite chaque année, selon la porte-parole de l’UdeM, Geneviève O’Meara, en raison de la faible affluence sur le campus à cette période.

Une mesure qui peut cependant poser certains problèmes dans des unités de recherche qui ont besoin d’entretenir leur ménagerie et de collecter des données quotidiennement. « La recherche n’arrête pas quand il y a des congés, et l’UdeM ne le comprend pas toujours », explique le responsable des infrastructures et des équipements spécialisés à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC), Stéphane Pinsonneault. Dans le cadre de ses fonctions, celui-ci s’occupe d’octroyer l’accès aux 27 laboratoires à plus de 400 étudiants et chercheurs qui peuvent avoir besoin d’entrer au pavillon Marcelle-Coutu 365 jours par année.

À l’image d’autres unités de recherche sur le campus de l’UdeM, l’IRIC comporte une animalerie, où des soins sont prodigués quotidiennement aux différents animaux utilisés dans les expérimentations. « Pour une souris, ça ne change rien que ce soit Noël ou le Jour de l’An », s’amuse M. Pinsonneault. Les employés qui s’acquittent de cette tâche bénéficient d’une exemption pour accéder à ces pavillons lors des périodes de fermeture complète. La procédure nécessite toutefois que les membres de la communauté universitaire s’identifient auprès de la Sûreté de l’UdeM.

Les pavillons Marcelle-Coutu et Jean-Coutu figurent à titre d’exception, puisqu’ils sont les seuls édifices sur le campus dont l’accès peut être garanti grâce à un système de lecteurs de cartes magnétiques. M. Pinsonneault précise que cette situation a permis une modification de la consigne de l’UdeM. Cependant, puisque plusieurs usagers des installations de l’IRIC n’ont pas de carte leur permettant d’entrer dans les bâtiments, M. Pinsonneault doit donner chaque hiver de nouvelles cartes à ces chercheurs.

S’adapter aux situations

Certains étudiants ont cependant un accès moins direct à leurs laboratoires. La doctorante en sciences biologiques Édith Corriveau-Parent travaille au pavillon Marie-Victorin avec des colonies d’opossums. « Les animaliers s’occupent des soins quotidiens comme donner la nourriture et de l’eau, explique-telle. Par contre, notre équipe de recherche assure l’entretien de la colonie, c’est-à-dire que nous devons accoupler nos opossums pour avoir des petits, dont certains serviront aux expériences. » L’étudiante ajoute que cet entretien nécessite la vérification quotidienne des naissances. Si elle souhaite entrer dans le pavillon, elle doit contacter un agent de l’UdeM par le téléphone placé dans le vestibule du pavillon Marie-Victorin.

Bien qu’il y ait une possibilité pour les chercheurs d’accéder à certains pavillons pour entretenir leurs projets avec des organismes vivants, certains peuvent s’harmoniser avec la fermeture. L’étudiante au doctorat en pharmacologie Charlotte Girondel utilise les locaux de l’IRIC pour travailler sur ses projets en biologie moléculaire. « Les cellules mammifères qu’on utilise dans notre projet doivent être passées tous les deux jours si on veut les garder en culture, explique-t-elle. Mais en général, les gens doivent arrêter leurs cultures avant les vacances, ce qui peut faire décaler leurs recherches d’une semaine. »

Malgré les besoins de certains groupes de recherche et de laboratoire, aucune unité d’enseignement, hormis la Faculté de musique, ne fait de demandes officielles de dérogation au règlement concernant la fermeture des pavillons, indique Mme O’Meara. Les seuls bâtiments officiellement accessibles sont ceux de la Faculté de musique et le CEPSUM, ouverts du 27 au 30 décembre en plus du 3 janvier. L’UdeM assure cependant la présence d’agents de sécurité et de patrouilles de la Sûreté sur leur horaire habituel et en présence suffisante.

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