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Sandrine entrera en fonction le 1er mai 2019. Photo : Marianne Castelan

Passer le flambeau

Quartier Libre : Comment prépare-t-on la transition ?

Matis Allali : C’est toujours un équilibre très difficile à avoir, entre apprendre à se délester des dossiers sur lesquels on a travaillé toute l’année et qu’on connaît maintenant mieux que quiconque, et ne pas vouloir imposer sa vision des choses à la relève. La personne que nos membres ont élue pour être secrétaire générale l’année prochaine, c’est Sandrine, ce n’est pas Matis numéro 2. Il faut qu’elle rentre dans son poste avec ses propres souliers, il ne faut pas qu’elle essaye de rentrer dans les miens.

Sandrine Desforges : C’est super de pouvoir être immergée pendant un mois entre le congrès et la prise de fonction. Par contre, je pense qu’un défi important quand tu fais un deuxième mandat, c’est qu’en plus d’apprendre plein de choses sur un nouveau poste, il faut aussi accompagner la personne qui va prendre « ton » poste. Et ne pas oublier que la personne qui va aller au secrétariat général est aussi là pour rassurer et outiller efficacement l’ensemble de l’équipe entrante.

Q.L. : Quels seront les dossiers importants de l’année à venir ?

S.D. : On va évidemment parler de santé psychologique et poursuivre la campagne Ça va aller. Nous allons également effectuer une recherche sur la diversité dans l’implication étudiante et émettre des recommandations, préparer les élections fédérales et continuer le combat pour les stages. Ce que je souhaite amener dans mon mandat, c’est vraiment plus d’accessibilité. En tant qu’interne cette année, j’ai eu un lien privilégié avec les associations membres et avec les membres individuels. Je pense que c’est important que ça continue l’année prochaine.

M.A. : Il y a eu une attention particulière qui a été portée durant le congrès à la consommation d’alcool dans les activités. Ça a été ajouté à beaucoup d’orientations de travail de la Vie de campus. Ce sont des choses sur lesquelles on travaille déjà. L’année dernière, on a aboli les shooters au party du 2e étage et on a beaucoup plus mis en valeur les options sans alcool. Par exemple, les activités d’accueil sont complètement différentes des initiations d’il y a cinq ans.

Q.L. : Quel regard portez-vous sur vos mandats respectifs ?

M.A. : L’objectif de tous les bureaux exécutifs année après année est d’amener les choses plus loin que l’équipe précédente avait réussi à le faire. On a connu une belle réussite au niveau de la campagne Ça va aller, qui est un terrain sur lequel on travaille depuis quelques années, à savoir la santé psychologique des étudiants et des étudiantes. Pour la première fois, on a réussi à l’aborder de façon large, au-delà de projets spécifiquement pour les associations étudiantes, c’est devenu un sujet pour tous.

Aussi, avec la campagne #OmertàUdeM, et l’abolition des comités disciplinaires entre pairs pour les professeurs, on est venu fermer un dossier qui était ouvert depuis plus de dix ans.

S.D. : Dans mes objectifs, au début de l’année, je voulais que la FAÉCUM soit plus accessible, plus près de ses membres qu’elle ne l’était. Beaucoup de travail a été fait cette année pour aller chercher des étudiants qui ne sont pas nécessairement impliqués ou au courant de ce que fait la fédération. On a eu une très grande présence sur le terrain au début de l’année avec les campagnes et les kiosques éphémères.

Q.L. : Qu’avez-vous de prévu pour le campus MIL ?

M.A. : On va avoir un comptoir permanent de la FAÉCUM sur le campus MIL, avec un kiosque de livres usagés. On voulait également s’assurer que les associations ont des locaux, et étant donné que ce sont toutes des associations qui ont un café étudiant, on voulait qu’elles puissent le conserver, ce qui sera le cas. Il va y avoir un genre de carrefour étudiant, où les quatre cafés étudiants vont être à côté dans un grand espace ouvert.

S.D. : Outre le fait de veiller à ce que les associations étudiantes soient satisfaites, il va aussi s’agir de faire en sorte qu’il y ait une vie étudiante dès le déménagement. Il faut vraiment que les étudiants et étudiantes qui vont déménager puissent construire un sentiment d’appartenance envers ce nouveau campus. Je pense que c’est un travail très important, notamment au niveau de la fédération. Il faut s’assurer que nous-mêmes, nous allons faire des activités là-bas, mais que nous nous rendons aussi auprès des associations étudiantes pour les encourager à créer leurs évènements au nouveau campus.

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