Parlementaire pour cinq jours

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Par Marine Gachet
mercredi 8 janvier 2020
Parlementaire pour cinq jours
La 34e législature du Parlement étudiant du Québec. Crédits : William d'Avignon
La 34e législature du Parlement étudiant du Québec. Crédits : William d'Avignon
Du 2 au 6 janvier derniers, plus de 140 jeunes Québécois ont siégé à l’Assemblée nationale dans le cadre de la 34e édition du Parlement étudiant du Québec (PEQ). Cette simulation est un moyen pour les participants d’approfondir leurs connaissances du fonctionnement parlementaire québécois.

Selon un communiqué de presse de l’Assemblée nationale du Québec, les principaux thèmes de cette année étaient l’accès à la justice, les droits de la personne, la crise du logement ainsi que l’itinérance et les relations internationales.

Le responsable des communications du PEQ et étudiant en journalisme à l’UQAM, Gabriel Bernier, explique que traditionnellement, le caucus des « Bleus » est plus à gauche, et celui des « Rouges » plus à droite, mais les participants ne sont pas forcément dans celui qui correspond à leurs idées politiques.

Le gouvernement bleu a présenté, du 2 au 4 janvier, trois projets de loi, un budget et un projet de livre blanc. Il a ensuite démissionné pour laisser place au gouvernement rouge qui a présenté le même nombre de projets, du 4 au 6 janvier, comme le rapporte un autre communiqué. Un caucus de journalistes a également pris part à la simulation en écrivant deux journaux quotidiennement et des reportages, afin de nourrir les débats.

Les participants se sont attelés au PEQ de cette année dès la fin de l’édition 2019. « Les chefs de caucus de cette année ont été élus à la fin du PEQ de l’année dernière par les membres de celui-ci, explique Gabriel. Ils ont ensuite formé leurs équipes et attribué les rôles. C’est donc un an de grande charge de travail pour les caucus, qui doivent se préparer au prochain PEQ. » À la fin de l’édition 2020, les chefs de caucus du PEQ de 2021 ont donc été élus.

Une expérience pour la société de demain

Les jeunes Québécois, âgés de 18 à 25 ans, ont pu vivre une expérience politique et citoyenne intense. « La mission du PEQ est de faire découvrir et d’approfondir les connaissances par rapport au parlementarisme québécois et aux institutions démocratiques », détaille Gabriel. Selon lui, cette expérience peut s’avérer formatrice ou éveiller des vocations. « Il y a plusieurs jeunes qui ont ensuite des postes dans la fonction gouvernementale, souligne-t-il. Il y a des participants qui sont déjà impliqués en politique ou qui vont l’être ensuite, mais aussi dans la sphère communautaire ou médiatique. »

En plus d’apporter de nouvelles connaissances aux jeunes, Gabriel considère qu’un évènement comme le PEQ, qui fait partie des programmes pédagogiques de l’Assemblée nationale, est bénéfique pour la société. Il est, selon lui, un laboratoire d’idées qui peuvent inspirer les jeunes et la société de demain. « On a beaucoup parlé d’accessibilité à la justice, un débat présent au Québec, illustre-t-il. Cela peut alimenter les réflexions et le débat. »

L’étudiant en journalisme pense que le PEQ permet un débat totalement ouvert, dans la mesure où des participants vont défendre des convictions qui ne sont pas les leurs, prenant ainsi la place d’autres. « Il y a, par exemple, des personnes avec des opinions plus de gauche, qui vont aller dans le caucus rouge, explique-t-il. Ça les pousse à comprendre d’autres idéologies. » Selon Gabriel, un individu est gagnant en société lorsqu’il est capable de comprendre les points de vue d’autrui.