Madame Nadeau a appris par courriel qu’elle faisait partie des femmes sélectionnées pour cette exposition, qui se trouve sur la nouvelle place des Montréalaises et qui devrait s’étendre sur deux ans. «C’est un immense honneur de faire partie des femmes sélectionnées», déclare-t-elle, avant de citer Donna Mergler et Karen Messing, avec qui elle a travaillé par le passé.
La professeure émérite se réjouit qu’une initiative pour mettre de l’avant le travail des femmes ait vu le jour. «Je fais partie de ce mouvement des femmes qui a commencé dans les années 1970, indique-t-elle. Ce travail qui, il y a 50 ans, était assez invisible, s’est fait très à la base.»
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Capturer la personnalité
La photographe Frédérique Ménard-Aubin a été retenue pour prendre les photos qui accompagnent le texte sur les vingt et une affiches. «Il y avait une part d’improvisation [dans la prise des photos], ce que j’aime beaucoup, explique-t-elle. On n’avait pas le temps de faire de repérages, donc tout se passait au moment de la rencontre avec les femmes.»
La photographe travaille avec une maquilleuse qui, selon elle, permet de mettre en confiance ses modèles. «Pendant le maquillage, j’apprivoise la personnalité, l’environnement et la lumière, détaille-t-elle. Ça me permet de faire un petit plan de match pour la photo.»
Le but de Mme Ménard-Aubin a été de rendre accessibles ces femmes à travers ces portraits. «Je voulais qu’en regardant la photo finale, les gens se disent “Wow ! J’ai envie de m’approcher d’elle et qu’elle me raconte quelque chose”.»
Un volet sonore va également être mis en ligne par la Ville de Montréal à la fin du mois de septembre. Il s’agira d’une série d’entrevues d’environ 25 minutes, selon Mme Nadeau, où chacune des femmes racontera son parcours.