Volume 22

Outillés pour socialiser

« Certains étudiants ou étudiantes qui dirigent des associations nous posaient souvent des questions sur comment mieux communiquer sur les réseaux sociaux, affirme la coordonnatrice de Ciné-Campus et des projets spéciaux au Service des activités culturelles (SAC) de l’UdeM, Amélie Michaud. Par exemple, ils nous demandaient comment faire pour avoir plus de fans ou comment donner plus de visibilité à leurs événements ou encore s’ils avaient le droit de mettre certaines photos sur la page Facebook de leur association. » Le SAC a donc jugé nécessaire de mettre en place l’atelier Gestionnaire de communauté (avec Facebook et Twitter) qui démarre cet automne.

« J’espère que cet atelier me permettra de mieux comprendre les stratégies des organisations qui utilisent efficacement les réseaux sociaux », indique l’étudiante en études internationales à l’UdeM Alexia Ludwig. Selon elle,une bonne maîtrise des réseaux sociaux peut constituer un atout dans le milieu professionnel, car elle observe que leur utilisation est grandissante.

Le professeurau Département de communication sociale et publique de l’UQAM Benoît Cordelier s’est intéressé à l’utilisation des réseaux sociaux dans les entreprises et a constaté un manque de compétences approfondies dans le domaine. « Il s’est rendu compte d’une très forte augmentation de l’utilisation des réseaux sociaux dans les organisations en général, rapporte sa collègue professeure au Département de communication sociale et publique Nadège Broustau. Les professionnels ne se sentent pas assez formés et assez spécialisés pour utiliser les médias sociaux à leur maximum»

Selon elle, bien connaître ces nouveaux moyens de communication est important pour éviter des maladresses qui peuvent coûter cher. « On sait que les médias sociaux sont un lieu où on peut faire monter rapidement sa réputation et la perdre aussi rapidement », souligne Mme Broustau.

À l’UdeM, le programme se concentrera sur les deux réseaux sociaux les plus populaires au Québec, soit Facebook et Twitter. « La formation en gestion de communauté va permettre aux étudiants d’apprendre entre autres les bonnes pratiques et les bonnes stratégies de campagne dans les médias sociaux au Québec et ailleurs, avec des exemples à l’appui », assure la gestionnaire de communauté à Radio-Canada et responsable de l’atelier au SAC de l’UdeM, Nadine Mathurin.

Les bonnes pratiques passent notamment par la création d’un sentiment d’appartenance à la page Facebook. « Il faut parler aux gens, regarder ce qui fonctionne bien et ne pas faire la promotion pure et dure afin de susciter l’intérêt de partager », précise la gestionnaire de communauté. Dans le cadre de cette formation, les étudiants apprendront également à gérer des crises et à bien réagir face aux commentaires négatifs, par exemple.

Diplômé en réseaux sociaux

Alors qu’à l’UdeM, l’atelier qui est proposé aux étudiants n’offre aucun diplôme, à l’UQAM, c’est une formation de 30 crédits qui s’ouvre cet automne afin de mener à l’obtention d’un certificat.

 « On entendait beaucoup les étudiants exprimer le besoin et l’envie d’avoir une meilleure connaissance des médias socionumériques dans les formations traditionnelles qu’on avait », indiqueNadège Broustau. C’est ce qui a encouragé le Département à proposer lecertificat en communication socionumérique des organisations qui est dédié à l’utilisation des réseaux sociaux.

Alors qu’il n’offre que 60 places, le certificat a reçu plus de 120 demandes, selon Mme Broustau. L’objectif de la formation est de permettre aux étudiants de se familiariser, entre autres, avec les aspects techniques et théoriques de la communication sur internet, tels que la gestion de sites Web, de blogues, de wikis et de pages Facebook organisationnelles.

Cette formation s’ajoute à celle qui existe à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de Montréal depuis l’an dernier sous le nom de certification en gestion de communauté et des médias sociaux. 

Trois choses à éviter sur les réseaux sociaux

– Parler uniquement de soi ou de sa « marque » sans engager la conversation
– Délaisser les statistiques, puisqu’elles sont essentielles lorsqu’on gère une page
– Supprimer les commentaires négatifs : il faut les lire et y répondre, et non pas systématiquement les supprimer.

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