Ontario : des faux bulletins pour une université francophone

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Par Alice Mariette
lundi 23 mai 2016
Ontario : des faux bulletins pour une université francophone
Capture d'écran d'une vidéo de la FESFO dans laquelle des jeunes des quatre coins de la province racontent pourquoi une Université gérée par et pour les francophones de l'Ontario est nécessaire.
Capture d'écran d'une vidéo de la FESFO dans laquelle des jeunes des quatre coins de la province racontent pourquoi une Université gérée par et pour les francophones de l'Ontario est nécessaire.
Alors que les 23es Jeux franco-ontariens ont été lancés mercredi dernier à Pembroke, la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) tente de relancer le débat autour du projet d’une université francophone dans leur province.

Lors des Jeux franco-ontariens, les quelque 600 élèves francophones provenant des 99 écoles secondaires de langue française de l’Ontario ont reçu de faux bulletins d’inscription pour une université franco-ontarienne fictive. La Fédération enverra ensuite ces faux bulletins à la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne. Cette dernière avait expliqué, le 11 mai dernier lors de l’Assemblée législative, qu’elle allait plutôt accroître le nombre de programmes postsecondaires en français en rappelant qu’elle n’a «?jamais parlé d’un édifice?».

« L’université franco-ontarienne c’est un des enjeux dont on entend le plus parler chez les jeunes dernièrement », a affirmé la responsable des communications de la FESFO, Caroline Gélineault, à Radio-Canada. Pour les participants, envoyer ces faux bulletins sera un signe de protestation pour réaffirmer leur volonté d’avoir une université francophone dans leur province.

En février dernier, le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) avait demandé l’ouverture d’un premier campus universitaire francophone à Toronto, affirmant que les universités bilingues actuelles ne répondent pas bien aux besoins des francophones. Le RÉFO avait aussi souligné que plusieurs provinces offraient une université francophone, à l’image de l’Université de Moncton, l’Université de Saint-Boniface et l’Université Sainte-Anne.

 

Sources : Radio-Canada, FESFO