Près de 300 étudiants se sont réunis jeudi le 6 octobre dernier pour manifester à Montréal-Nord devant les bureaux de circonscription de la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp. Arborant fièrement des banderoles, les étudiants ont une fois de plus scandé leur désaccord quant à la hausse des frais de scolarité de 1 625 $ en cinq ans prévu par le gouvernement Charest.
Alors qu’une centaine de personnes seulement étaient attendues, c’est avec surprise que Stéfanie Tougas, secrétaire générale de la FAECUM, a constaté l’ampleur de la mobilisation étudiante. « On ne s’attendait pas à un tel rassemblement et ce n’est qu’un début », a-t-elle indiqué.
De l’UdeM seulement, 150 personnes se sont déplacées. Sur le boulevard Henri-Bourassa, des étudiants de l’UQAM, de l’Université Concordia et des cégeps de Rosemont, d’Ahuntsic et du Vieux-Montréal participaient également à cette deuxième mobilisation de la session.
Éliane Laberge, porte-parole collégiale du rassemblement, était heureuse de voir autant de manifestants.
« Les étudiants étaient au rendez-vous et l’ambiance était extrêmement agréable. Tout le monde était sur la même longueur d’onde et une belle chimie régnait entre les étudiants présents », a-t-elle dit.
En plus des trompettes, des cris et des slogans comme « Non à la corruption, oui à l’éducation ! » ou « Beauchamp vendue ! », pour marquer le coup, les étudiants ont utilisé leur téléphone cellulaire pour saturer les boîtes vocales de Line Beauchamp et de Jean Charest, qui n’étaient pas présents sur les lieux.
Penser à l’avenir !
Anais Hélie-Martel et Julie Plourde, deux étudiantes en histoire à l’UdeM, s’accordent pour dire « qu’il est important de participer à de telles manifestations, non pas pour nous autres finissants, mais surtout pour les générations futures qui n’auront peut-être plus les moyens d’effectuer des études universitaires. » Catherine Miron, étudiante en adaptation scolaire à l’UQAM, déplore qu’il n’y ait pas eu de levée de cours prévue pour que plus d’étudiants puissent manifester. « Beaucoup de mes camarades de classe ont des enfants et c’est surtout pour eux qu’on se doit de changer les choses », ajoute-t-elle.
Tout comme Stéfanie Tougas, Éliane Laberge est plus que confiante concernant le
déroulement du reste de la session. « Cet événement est un bon indicateur de la mobilisation à venir, conclut-elle. Les étudiants seront actifs et présents tout au long de la session. Au Collège de Rosemont, la réponse étudiante est très bonne, nos membres se sentent touchés par la cause et sont prêts à se battre pour défendre leur droit à l’accessibilité! » <
Les membres du comité de la FAECUM ainsi que des autres associations étudiantes montréalaises préparent notamment une journée de mobilisation nationale beaucoup plus importante le 10 novembre prochain.