Nouvelle version du Programme de l’expérience québécoise (PEQ)

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Par Edouard Ampuy
jeudi 31 octobre 2019
Nouvelle version du Programme de l’expérience québécoise (PEQ)
Le PEQ a été mis en place par le gouvernement libéral de Jean Charest, pour permettre aux diplômés du Québec et aux travailleurs étrangers temporaires d’obtenir plus rapidement un Certificat de sélection du Québec en vue de la résidence permanente. Crédit photo : Wikipedia Commons.
Le PEQ a été mis en place par le gouvernement libéral de Jean Charest, pour permettre aux diplômés du Québec et aux travailleurs étrangers temporaires d’obtenir plus rapidement un Certificat de sélection du Québec en vue de la résidence permanente. Crédit photo : Wikipedia Commons.
À partir du 1er novembre, les étudiants étrangers auront de nouveau accès au PEQ. Suspendu par le gouvernement provincial en juillet dernier, il sera de nouveau ouvert, mais avec un accès restreint pour privilégier les domaines touchés par la pénurie de main-d’œuvre au Québec.

Le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Simon Jolin-Barrette, a annoncé hier des mesures qui visent à améliorer la compatibilité entre les compétences des personnes sélectionnées et les besoins du marché du travail québécois.

Le plan d’immigration du Québec pour l’année 2020 du gouvernement comprend notamment la réhabilitation d’une version resserrée du PEQ, un programme qui permet aux étudiants étrangers diplômés au Québec et aux travailleurs étrangers temporaires d’accéder au CSQ (certification de sélection du Québec) plus rapidement, et donc à la résidence permanente. « Le PEQ a été modifié pour rendre ce programme plus accessible aux étudiants étrangers, dont le domaine de formation touche des métiers ou des professions en pénurie sur le marché du travail », est-il écrit dans le communiqué.

Afin d’accéder au PEQ, les étudiants étrangers devront être diplômés d’un domaine de formation qui figure sur la liste des emplois en demande au Québec. Des métiers reliés aux domaines de l’enseignement, de l’agriculture ou des sciences infirmières seront par exemple privilégiés.

« Il est important pour le gouvernement du Québec de s’assurer que tous ces programmes sont en phase avec les besoins de la province », a déclaré le ministre.

Un seuil d’immigration revu à la hausse et un test de français

Toujours dans l’optique de répondre aux besoins de main-d’œuvre des employeurs québécois, le cabinet du ministre a indiqué que le nombre de personnes admises sur le territoire sera plus élevé en 2020. « Pour 2020, le seuil d’immigration sera revu à la hausse, avec une cible d’admission entre 43 000 et 44 500 personnes immigrantes », précise le communiqué.

Une nouvelle condition de sélection entrera en vigueur le 1er janvier 2020 et demandera aux personnes souhaitant immigrer ainsi qu’à leurs conjoints et enfants de passer un test de valeurs.

« Les demandes d’immigration de tous les programmes d’immigration de la catégorie économique devront désormais s’accompagner d’une attestation de connaissance des valeurs démocratiques et des valeurs québécoises, exprimées par la Charte des droits et libertés de la personne », explique le cabinet du ministre.

Cette attestation peut être obtenue en participant à une session d’Objectif intégration, d’une durée de 24 heures, pour les personnes qui résident au Québec, ou en faisant une évaluation en ligne, accessible aux candidats de l’étranger comme à ceux en sol québécois.

Le communiqué souligne également que le Programme des investisseurs est suspendu temporairement du 1er novembre 2019 au 1er juillet 2020, pour permettre au ministère de réviser le programme.