« À l’heure actuelle, l’évaluation des risques associés aux produits chimiques repose en grande partie sur l’exécution de tests chez l’animal, explique le directeur du projet et professeur au Département des sciences des ressources naturelles de l’Université McGill dans un communiqué, Nil Basu. Ce sont des méthodes excessivement chronophages et coûteuses. » L’instrument en question, l’ÉcoToxChip, est un test visant à sauver 90 % des amphibiens, des poissons et des oiseaux utilisés comme cobayes pour évaluer les niveaux de toxicité des produits chimiques. Il permettra de copier des milliers de fragments d’ADN de ces animaux sans les tuer.
Les chercheurs travaillent en collaboration avec l’Université de la Saskatchewan, Environnement et Changement climatique Canada ainsi que plusieurs partenaires industriels. De son côté, l’Université de Sherbrooke a reçu 3,8 millions de dollars pour se joindre au projet avec une équipe composée, entre autres, d’une douzaine d’étudiants-chercheurs.
« L’instrument auquel nous travaillons intéresse au plus haut point les organismes de réglementation et nos partenaires industriels parce qu’il leur permettra de réaliser d’énormes économies de temps et d’argent […] », affirme M. Basu. La ministre fédérale des Sciences, Kirsty Duncan, a annoncé le 8 décembre à Montréal une subvention du projet à hauteur de 9,6 millions de dollars, dans le cadre d’un concours de Génome Canada.