Nouvelle coupes : nouvelles oppositions

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Par Dominique Cambron Goulet
jeudi 16 octobre 2014
Nouvelle coupes : nouvelles oppositions
Le 9 octobre, plus de 150 étudiants de l'UdeM ont participé à une manifestation silencieuse en marge d'une rencontre entre le recteur et les doyens.
Crédit photo: Isabelle Bergeron
Le 9 octobre, plus de 150 étudiants de l'UdeM ont participé à une manifestation silencieuse en marge d'une rencontre entre le recteur et les doyens.
Crédit photo: Isabelle Bergeron
De nouvelles coupes d’environ 25 M$ auraient été imposées aux universités selon les informations relayées par le journal La Presse mercredi. Les différents groupes du secteur de l’éducation n’ont pas tardé à dénoncer ces nouvelles compressions.

L’annonce d’une nouvelle série de compressions sur l’exercice budgétaire en cours aurait été faite lors d’une rencontre entre les recteurs des différentes universités et le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc, le 3 octobre dernier. « Il y a bel et bien eu une rencontre entre les dirigeants et le ministre à cette date, confirme le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. Mais le gouvernement n’a encore rien confirmé à propos de nouvelles coupes. » On ignore donc quelle pourrait être la teneur de cette compression à l’Université.

Levée de boucliers

La Fédération des étudiants universitaires du Québec (FEUQ) a rapidement réagi aux informations de La Presse. Elle a décrié l’inaction du ministre Bolduc mercredi après-midi par voie de communiqué. « Le silence de M. Bolduc est troublant et démontre clairement le manque de leadership et de compréhension du fonctionnement des universités de la part de son ministère, estime le président de la FEUQ, Jonathan Bouchard. Il doit tenir tête au Conseil du Trésor s’il tient à la qualité du réseau universitaire du Québec. »

De son côté, la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université est allée encore plus loin, en réclamant l’annulation des coupes budgétaires. « Elles entraîneront inévitablement des abolitions de cours et de services aux étudiants, ainsi qu’une réduction de l’encadrement pédagogique, peut-on lire dans un communiqué. Dans ce contexte, il faut craindre une atteinte à la réputation des établissements et une dévalorisation des diplômes. » Le syndicat regroupe environ 5000 professeurs d’université à travers la province.