Société

Crédit photo : Christina Watkins via Pexels

Négociations compliquées pour plusieurs syndicats de professeur·e·s

Sans convention collective depuis 2020

Mercredi 18 janvier, les membres de l’Association des professeurs et bibliothécaires de l’Université Memorial (MUNFA) se sont prononcés en faveur d’une grève. Le vote a rassemblé 95 % des quelques 800 personnes admissibles, dont 90 % se sont exprimées pour la suspension des cours à partir du 30 janvier prochain si aucune entente n’est conclue avec l’administration de l’Université.

Les employé·e·s de l’Université Memorial affilié·e·s à la MUNFA sont sans convention collective depuis 2020, date à laquelle la dernière a échu. La pandémie a ensuite retardé les négociations, qui ont finalement débuté en janvier 2022.

Les professeur·e·s et bibliothécaires de la seule université de Terre-Neuve-et-Labrador, qui n’ont pas vu leurs salaires augmenter depuis six ans, réclament une augmentation de 14 % sur quatre ans. De son côté, la direction déclare ne pas être en mesure de répondre favorablement aux demandes de l’Association en raison de compressions budgétaires successives, qui l’ont notamment conduite à supprimer plusieurs postes.

Risque de grève

Du côté de l’Université Laval, les membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) ont, également le vendredi 20 janvier, été 96 % à voter en faveur d’un mandat de grève de deux semaines, qui pourra être exercé à partir du 20 février.

Les quatre enjeux principaux du renouvellement de la convention collective reposent sur des mesures pour endiguer la surcharge de travail, une hausse du plancher d’emploi, l’assurance d’un soutien administratif offert et adapté ainsi que la garantie une direction collégiale de l’université.

L’administration de l’Université et le SPUL ont entamé des négociations le 1er septembre 2022. À ce jour, toutes les propositions faites par le Syndicat ont été rejetées et, comme l’indique son président Louis-Philippe Lampron à Radio-Canada, il exercera son mandat de grève « si le comité de négociations ne constate pas de progrès significatif sur les quatre enjeux qui sont dans le cahier de charge ». Le SPUL précise toutefois espérer éviter d’en arriver jusque-là du fait de l’impact sur les étudiant·e·s.

À l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, les négociations pour une nouvelle convention collective entre la direction et l’Association des professeurs de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UPEI) durent depuis le 1eravril 2022. Là aussi, les demandes des employé·e·s portent sur une hausse des salaires pour faire face à l’inflation, une augmentation du nombre de professeur·e·s permanent·e·s et l’amélioration des conditions de travail des professeur·e·s contractuel·le·s.

Le ministère du Développement économique de la province a déjà dû intervenir deux fois pour mettre en œuvre des conciliations entre l’administration et l’UPEI. Les pourparlers, qui, au départ, devaient durer une dizaine de jours, se sont finalement étendus sur quatre mois. Un médiateur est actuellement responsable d’effectuer un rapport sur l’état des négociations. Si les deux parties ne parviennent pas à conclure un accord d’ici le dépôt de celui-ci, le Syndicat pourra demander à voter une grève après une période de réflexion de sept jours, une option à laquelle il pense déjà devoir recourir.

Sources :

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1949314/vote-de-greve-universite-memorial-terre-neuve

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1945827/greve-universite-memorial-negociations-impasse  

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1949803/vote-mandat-greve-professeurs-universite-laval-spul

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1947080/ecole-universite-greve-negociations-entente-professeur-upei

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