Culture

Montréal, viens danser le Ska !

Montréal, impératrice du mouvement ska dans les années 1990, remet cette musique au goût du jour. Son retour en métropole se tiendra lors de la deuxième édition du Festival Ska. C’est l’occasion d’écouter de la musique qui n’est pas forcément diffusée à la radio et de se réunir à petit prix au Club Soda. Victoria a son festival de ska depuis 11 ans déjà, il était temps pour Montréal d’emboîter le pas.
 
 «On était déçues que la si réputée Montréal n’ait pas son propre festival Ska, et tant qu’à attendre que quelqu’un d’autre le fasse, on n’en pouvait plus et on l’a fait », s’en t h o u s i a s m e Va l é r i e Desnoyers, présidente de la Société Ska de Montréal (SSM), quant aux motifs qui l’ont poussée, en compagnie de Catherine Marchand, à fonder en 2008 un organisme à but non lucratif dédié au ska. En 1993, année où l e g r o u p e M e M o m a n d Morgentaler a quitté la scène montréalaise, le ska a amorcé un déclin. «Personne ne s’intéressait plus au ska avant le lancement du festival. C’était un mot sale, pas le genre de musique reconnu», raconte The Fabulous LoLo, la « Reine du Ska » ex-Kingpins, et directrice des communicationsdu Festival Ska.

C’est par amour du ska que Valérie Desnoyers et Catherine Marchand tentent de remettre, le temps d’une fin de semaine, ce genre musical à l’avant-plan : «On veut permettre aux plus petits groupes d’ici de partager une grosse scène avec des gros groupes qui vont amener leur public établi et permettre aux gens de découvrir autre chose», souligne Valérie Desnoyers, ajoutant que «le plus beau dans tout ça, c’est le public». Fervents amateurs de ska, adolescents, étudiants, jeunes employés dynamiques, quinquagénaires : le but est de rendre le ska accessible à tous, même aux non-amateurs de ska. Le festival propose ainsi une sélection éclectique allant du reggae au punk en passant par le calypso, le dancehall, et le rock’n’roll. Karine Masson, étudiante en musique, constate que le ska se tourne aussi vers «l’électro-pop-acidulé» ce qui mène à une «musique entraînante, ensoleillée, et envoûtante : on se laisse porter !». Les étudiants sont particulièrement concernés par le festival car la SSM fait valoir la qualité de la musique proposée et la mission éducative du Festival Ska.

Pour promouvoir l’enrichissement culturel et la réflexion, des after partys gratuits qui se prolongent jusqu’au petit matin sont prévus.

PETIT HISTORIQUE DU SKA

 Le ska trouve ses origines en Jamaïque  dans les années 1950. Il s’agit alors d’un mélange entre le mento jamaïcain et la musique soul R’n’B que diffusent les ondes des radios américaines. Les prémisses du ska arrivent au Canada avec des groupes tels que Kingpins, Planet Smashers, General Rudie, ainsi que la création de Stomp Records. Le groupe californien No Doubt, composé entre autres de l’extravagante Gwen Stefani, redonne une notoriété au ska à la fin des années 1990.

Le lancement du Festival Ska aura lieu au Petit Campus le 14 octobre.
Le Club Soda ouvrira ses portes les 15 et 16 octobre à des prix cassés.
 
 

 

 

 

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