C’est par amour du ska que Valérie Desnoyers et Catherine Marchand tentent de remettre, le temps d’une fin de semaine, ce genre musical à l’avant-plan : «On veut permettre aux plus petits groupes d’ici de partager une grosse scène avec des gros groupes qui vont amener leur public établi et permettre aux gens de découvrir autre chose», souligne Valérie Desnoyers, ajoutant que «le plus beau dans tout ça, c’est le public». Fervents amateurs de ska, adolescents, étudiants, jeunes employés dynamiques, quinquagénaires : le but est de rendre le ska accessible à tous, même aux non-amateurs de ska. Le festival propose ainsi une sélection éclectique allant du reggae au punk en passant par le calypso, le dancehall, et le rock’n’roll. Karine Masson, étudiante en musique, constate que le ska se tourne aussi vers «l’électro-pop-acidulé» ce qui mène à une «musique entraînante, ensoleillée, et envoûtante : on se laisse porter !». Les étudiants sont particulièrement concernés par le festival car la SSM fait valoir la qualité de la musique proposée et la mission éducative du Festival Ska.
Pour promouvoir l’enrichissement culturel et la réflexion, des after partys gratuits qui se prolongent jusqu’au petit matin sont prévus.
PETIT HISTORIQUE DU SKA
Le ska trouve ses origines en Jamaïque dans les années 1950. Il s’agit alors d’un mélange entre le mento jamaïcain et la musique soul R’n’B que diffusent les ondes des radios américaines. Les prémisses du ska arrivent au Canada avec des groupes tels que Kingpins, Planet Smashers, General Rudie, ainsi que la création de Stomp Records. Le groupe californien No Doubt, composé entre autres de l’extravagante Gwen Stefani, redonne une notoriété au ska à la fin des années 1990.