Montréal, pépinière de footballeurs

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Par Charles-Antoine Gosselin
vendredi 5 septembre 2014
Montréal, pépinière de footballeurs
La liste des recrues 2014 des Carabins football n'était pas encore exhaustive au moment de la rédaction de cet article. (Crédit graphique : Charles-Antoine Gosselin)
La liste des recrues 2014 des Carabins football n'était pas encore exhaustive au moment de la rédaction de cet article. (Crédit graphique : Charles-Antoine Gosselin)
Selon les données compilées par Quartier Libre (voir infographie), 63 % des recrues de l’équipe de football des Carabins proviennent de collèges de Montréal. Le monopole de l’UdeM sur les programmes de sport-études francophones à Montréal expliquerait ce phénomène.

« Il ne faut pas oublier que le programme sport-études du campus est le seul francophone à Montréal », considère l’entraîneur en chef de l’équipe de football des Carabins, Danny Maciocia. Les joueurs montréalais n’ont pas besoin de déménager en choisissant d’étudier dans un des trois établissements affiliés aux Carabins [NDLR: HEC, Polytechnique et UdeM]. » Il faut noter que c’est l’étudiant qui choisit au bout du compte son université d’accueil.

Ce n’est pas par manque de ressources ou de recruteurs que les Carabins repêchent surtout à Montréal. «On essaie d’aller recruter des joueurs partout au Québec», soutient l’entraîneur des secondeurs des Carabins, Paul Eddy Saint-Villien. Certains croient que le calibre du football collégial dans la grande région de Montréal est plus élevé qu’ailleurs dans la province, et cela attire des joueurs talentueux venus de l’extérieur. « Dans ma région, le niveau joué était, à mon avis, si inférieur que je me suis questionné si ça valait la peine de jouer », affirme le joueur de ligne défensive et étudiant en arts et sciences, Alexandre Dionne.

Toutefois, des institutions reconnues pour leur niveau de football sont aussi présentes à l’extérieur de Montréal. Le cégep Lévis-Lauzon compte pour 3,5 % des joueurs recrutés par les Carabins depuis cinq ans. « Cette institution a permis de me rapprocher d’un niveau de jeu plus intéressant qu’en région éloignée », assure Alexandre Dionne.

De Spartiates à Carabins

Au total, 22 % des recrues ont été repêchées des rangs des Spartiates du Cégep du Vieux Montréal. « La réalité, c’est que ce cégep est réputé pour développer non seulement énormément de bons joueurs, mais aussi d’excellents étudiants », explique Danny Maciocia.

Les deux équipes ont une relation qui dépasse le simple recrutement. « C’est certain que nous avons aussi beaucoup de personnel d’entraînement qui a déjà joué ou entraîné pour les Spartiates », ajoute l’entraîneur en chef des Bleus.

Par exemple, l’entraîneur des demis défensifs de l’équipe, Fabrice Raymond, a passé six saisons avec les Spartiates lors desquelles il a notamment remporté le Bol d’or en 2009. À titre de joueur, l’entraîneur des secondeurs des Carabins, Paul Eddy Saint-Villien, a aussi évolué chez les Spartiates pour un total de quatre saisons et de deux Bols d’or. « Je dirais que viser les Carabins fait partie de la suite logique », évalue ce dernier. Il s’est joint aux Carabins après un passage remarqué dans l’équipe du Vieux Montréal.

Par contre, il insiste pour dire qu’il n’existe pas de favoritisme parmi les équipes en ce qui concerne les joueurs. « Un bon joueur de foot, c’est un bon joueur de foot », assure-t-il.

C’est pourquoi les recrues proviennent de 26 institutions scolaires différentes.