Le maire de Montréal, Denis Coderre, a convié les Montréalais à une vigile aux bougies devant l’Hôtel de ville à partir de 17 heures. Plus de 200 personnes ont répondu à l’appel, arborant les affiches « Je suis Charlie » distribuées gratuitement sur place. « Aujourd’hui nous sommes tous Français, nous sommes tous Charlie, a déclaré aux participants Denis Coderre. Nos drapeaux resteront en berne et nous démontrerons notre solidarité. Nous ne céderons pas face à l’intimidation. »
Le consul général de France, Bruno Clerc, a également pris la parole. « Nous restons debout pour la liberté, la démocratie, et la fraternité avec tous les peuples de la Terre », a-t-il clamé.
Une centaine de personnes s’est ensuite rassemblée pacifiquement à 18 heures place Émilie-Gamelin. L’événement créé spontanément à partir des réseaux sociaux a permis à plusieurs personnes de prendre la parole au cœur de la foule. « J’ai côtoyé les croquis des dessinateurs de Charlie Hebdo dans des petits livres de cours d’introduction à l’économie, relate l’étudiante en sociologie à l’UQAM Ariane Gobeil. Leur discours critique est essentiel à l’heure actuelle, c’est pourquoi je me devais d’être là ce soir. »
Les participants présents place Émilie-Gamelin ont ensuite rejoint les milliers d’autres qui se sont amassés devant le Consulat général de France, rue McGill. Une marée d’hommes et de femmes ont scandé « Non Charlie, on n’a pas froid! » malgré les températures glaciales. L’hymne français La Marseillaise a retenti et les étudiants sur place n’avaient que ces mots à la bouche : liberté d’expression.
Le recueillement s’est par la suite poursuivi à l’Union Française jusqu’à 21 heures.