Au cinéma
Le mythe de la femme noire de la réalisatrice Ayana O’Shun sera diffusé en salle dès le 10 février. Le documentaire, qui avait déjà été présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal en 2022, rassemble les témoignages de différentes intervenantes noires et explore les stéréotypes associés aux femmes noires. À noter qu’une représentation au cinéma Beaubien, le 10 février à 19 h, sera suivie d’une séance de questions-réponses en compagnie de la réalisatrice.
Le film Blue Note Records : Beyond the Notes (2018) de Sophie Huber sera présenté le dimanche 5 février à 10 h au cinéma du Musée. Complément intéressant à l’exposition en cours au Musée des beaux-arts de Montréal sur l’artiste Jean-Michel Basquiat, le documentaire musical a de quoi plaire aux adeptes de jazz. La légendaire maison de disques, fondée en 1939 par deux réfugiés juifs allemands, a vu passer dans ses studios des noms tels que John Coltrane, Miles Davis, Herbie Hancock, Thelonious Monk et bien d’autres.
Sur scène
Le solo théâtral AFRODISIAQUE de l’artiste Maryline Chery sera présenté le 8 février à 19 h 30 à la maison de la culture de Villeray-St-Michel-Parc Extension et le 17 février à celle de Montréal-Nord. La pièce explore les questions identitaires associées aux cheveux des femmes noires et, plus largement, celles de l’acceptation de soi face à une société qui envoie des signaux teintés de racisme.
Sur papier
Côté littéraire, deux conférences sont à mettre au calendrier. La première, un «Café littéraire interculturel», se déroulera le lundi 13 février à 19 h et réunira le poète Rodney Saint-Éloi et l’essayiste Yara El-Ghadban. La conversation tournera autour de leur ouvrage commun Les racistes n’ont jamais vu la mer, paru en 2021. L’événement aura lieu à la Bibliothèque interculturelle de Laval et sera également diffusé en direct sur la page Facebook de L’Assemblement. La deuxième conférence, «La contribution des communautés noires dans la littérature québécoise», aura quant à elle lieu en ligne le 16 février à 13 h.
Enfin, bien qu’elle ne fasse pas partie de la programmation officielle du Mois de l’histoire des Noirs, la parution récente d’une première traduction en français du Contrat racial de l’auteur américain Charles W. Mills, effectuée par l’historien québécois Aly Ndiaye, alias Webster, et publiée aux éditions Mémoire d’encrier, semble digne de mention. L’essai phare de 1997 propose en effet une vision de l’histoire venant éclairer les angles morts raciaux de la théorie classique du «contrat social», central en sciences politiques.