Modification de la charte remise en question

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Par Félix Lacerte-Gauthier
mardi 24 janvier 2017
Modification de la charte remise en question
La dernière modification de la charte de l'UdeM est datée de 1967. (Crédits: Flickr.com | abdallah)
La dernière modification de la charte de l'UdeM est datée de 1967. (Crédits: Flickr.com | abdallah)
Une proposition de modification de la charte de l’UdeM a été présentée lundi 23 janvier à l’Assemblée universitaire pour être soumise au gouvernement provincial lors de la rentrée parlementaire, le 7 février prochain. La nouvelle, annoncée à la communauté universitaire à la fin du mois de décembre, a provoqué de nombreuses questions.

Malgré des propositions d’amendements présentées par le recteur à l’assemblée universitaire lundi, plusieurs clauses ont été soumis à discussion au courant de la séance du 23 janvier dernier. « C’est impossible de comprendre pourquoi nous sommes aujourd’hui devant de telles propositions de modification, s’est exclamée la professeure de l’École d’orthophonie et d’audiologie Guylaine Le Dorze. Il faudrait prendre le temps de faire ces modifications correctement, avec la participation active de toute la communauté. » Tout comme elle plusieurs membres de l’Assemblée ont fait part de leur agacement devant l’empressement du recteur Guy Breton à modifier la charte de l’UdeM.

Plusieurs propositions ont davantage retenu l’attention. En particulier celle d’amender « l’objet » – la mission – de l’UdeM, soit actuellement « l’enseignement supérieur et la recherche », pour y ajouter « la création et les services à la communauté ». Plusieurs membres présents ont fait part de leur crainte que cet ajout ne mène à une commercialisation du rôle de l’Université. « Bien que la modification suggérée représente la réalité actuelle, le fait de l’annoncer dans la mission de l’UdeM pourrait nous mener à une dérive mercantile », a soulevé le professeur à la Faculté de médecine vétérinaire Paul Gagnon.

La procédure appliquée par le Conseil de l’Université pour réformer sa charte a déjà provoqué de vives réactions. Dans une lettre ouverte publiée lundi les syndicats de l’UdeM, conjointement avec des associations étudiantes du campus et des syndicats universitaires externes, dénoncent cette initiative qui vise, selon eux, à centraliser les pouvoirs aux mains de l’administration. De plus, le professeur en science politique Laurence McFalls a envoyé une mise en demeure au Conseil, qualifiant d’illégal ce projet de réforme.

Une prochaine assemblée universitaire aura lieu lundi 30 janvier pour poursuivre la mise à jour de la Charte.