Mode d’emploi pour réussir un cours après avoir coulé un intra

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Par Olivier.Simard.Hanley
mardi 22 mars 2011
Mode d'emploi pour réussir un cours après avoir coulé un intra

Votre examen intra vous a fait mordre la poussière. Faut-il alors faire une croix sur votre session? L’étudiant désarçonné et amoché peut-il remonter en selle, dompter ses peurs, réussir son cours et sortir plus fort de cette expérience désagréable? Tout dépend de l’ampleur du fiasco demi-session, expliquent quelques professeurs de différentes facultés de science de l’UdeM.

Le petit échec

Pour ceux qui frôlent tout juste par le bas la note de passage lors de l’intra, l’espoir est envisageable. Mais «ces étudiants devront mettreles bouchées doubles afin de se rattraper», note Christian Léger, prof de statistiques au département des mathématiques et statistiques.

Une fois les abandons écartés, Sjoerd Roorda, professeur titulaire audépartement de physique, fait remarquer que 20 % de ses étudiantsqui ont réussi son cours avaient coulé leur intra.

Lorsque l’échec est modéré, la tendance est à la réussite du cours. Pourvu que l’étudiant y mette du sien et ravive son ardeur au travail. François Wesemael, professeur titulaire en physique, au premier cycle, est d’avis «qu’environ la moitié des étudiants en situation d’échecà l’intra abandonne le cours, alors que l’autre moitié s’accroche». Comme l’échec à l’intra peut découler de mauvaises circonstances tout comme d’un laxisme de l’étudiant, l’examen final permet de mettreles choses au point, souvent pour le mieux.

Le gros échec

Plus l’échec à l’intra est «solide, plus c’est rare» que l’élève s’en sorte, certifie Richard Mackenzie, prof au département de physique.

Khalid Benabdallah, professeur titulaire de mathématiques, abonde dans ce sens. «Pour les cours de première année à grands effectifs,on peut conclure que les résultats très faibles aux intras incitentun grand nombre à abandonner le cours, explique M. Benabdallah. Parmi le faible pourcentage [d’élèves] qui persistent, très peu arriventà passer». L’abandon est évitable, cependant. À titre d’exemple,sur ses 117 élèves et 30 échecs à l’intra, deux «gros» échecs se sont soldés au final par une réussite. Ces derniers ont dû trimer dur.

Il en profite cependant pour mettre en garde les étudiants de première année. «Des étudiants qui avaient obtenu des notes plus grandesque 50 % ont dormi sur leurs lauriers initiaux et ont fini par couler le cours, précise M. Benabdallah. Ce phénomène ne se voit pas dans les cours de deuxième et troisième années.»