«Le principal objectif est de désinvestir l’Université de sa dépendance au pétrole et aux hydrocarbures », explique l’étudiante au baccalauréat en anthropologie et membre du comité Anthropo-saine, Anne-Sophie Gignac.
Une première réunion, qui s’est tenue le 16 janvier 2019 au café Anthropologie du pavillon Lionel-Groulx, a rassemblé des étudiants et étudiantes autour de la création d’un comité de mobilisation pour l’environnement. « C’est directement en lien avec le fait qu’on ne veut pas étudier dans un monde dont l’avenir est incertain, ajoute-t-elle. Il y a la possibilité de proposer une grève et de faire des ateliers pour sensibiliser et instruire.»
Elle précise que le comité en est encore à ses débuts. « L’objectif est de suivre le mouvement de La Planète s’invite au parlement, en créant un comité de l’UdeM pour faire des revendications à l’échelle étudiante », note-t-elle.
Le porte-parole du mouvement et coordonnateur de La Planète s’invite au Parlement-Montréal, François Geoffroy, également professeur de littérature au cégep de Montmorency, était présent à la rencontre. « On va chercher tous les appuis possibles, précise-t-il. […] C’est essentiel, à ce stade-ci, de tisser un réseau de mobilisation citoyenne fort. C’est sûr qu’on veut voir le mouvement grandir. »
Passer à l’action
L’urgence climatique, une COP24 (conférence internationale sur le climat) décevante et l’inaction du gouvernement provincial en matière d’environnement sont citées comme autant de raisons de se mobiliser sur la page Facebook de l’évènement. Parmi les autres raisons évoquées se trouvent notamment les projets pétroliers du gouvernement fédéral et leurs effets sur les populations locales et autochtones, ainsi que les investissements de l’administration de l’UdeM dans les hydrocarbures. « Les étudiant.e.s de l’UdeM doivent organiser un mouvement de contestation », peut-on notamment lire sur leur page.
Des membres d’Anthropo-saine, d’UdeM Sans pétrole, d’Éco-Leaders, du Comité des Affaires internationales de l’UdeM (CAIUM), des services aux étudiants autochtones ainsi que de diverses associations étudiantes membres de la FAÉCUM étaient présents à la première réunion du comité embryonnaire.