Mitig : pour que s’enracinent les cultures autochtones

« Plus on a de place dans la société, plus on avance », résume l’agent de liaison en soutien à la communauté étudiante autochtone de l’UdeM, Samuel Rainville. Le jeune homme, issu de la communauté innue de Pessamit, rappelle que plusieurs dizaines  d’étudiants autochtones arriveront sur le campus pour la première fois cet automne. « Ces initiatives, par et pour les autochtones, viennent leur rappeler qu’ici aussi, on célèbre leur culture, explique Samuel. On montre que non seulement, il y a une place à l’UdeM pour les étudiants autochtones, mais qu’ils sont mis à l’honneur. »

Cette initiative du Salon Uatik des étudiant.e.s autochtones de l’UdeM présente une série d’évènements dont l’objectif est de mettre en valeur leur culture et leurs traditions. Parmi les activités au programme cette année : une exposition du portraitiste et artiste peintre de la nation innue, Anatole St-Onge; des projections de courts métrages réalisés par Wapikoni mobile; une foire aux stands autochtones et un concert de Matiu, auteur-compositeur-interprète de Mani-utenam, une réserve indienne située sur la Côte-Nord. Un projet d’artisanat collectif sera également réalisé vendredi à partir de 11 h sur la terrasse du garage Louis-Colin.

Cette année, trois bibliothèques du campus présenteront également une exposition de livres et d’ouvrages autochtones, du 16 au 23 septembre. Cette dernière date correspond à l’équinoxe d’automne. « Les équinoxes et les solstices sont des évènements soulignés traditionnellement par les peuples autochtones, mentionne Samuel. Pour faire un clin d’œil à l’équinoxe, on présentera également des conférences les 23 et 25 septembre. »

Un intérêt grandissant

Samuel observe que les allochtones manifestent davantage d’intérêt envers les cultures autochtones, depuis quelque temps. « Aujourd’hui, c’est beaucoup plus fréquent que les gens se posent des questions au sujet des cultures autochtones, dit-il. Cela se voit qu’ils ont fait leur devoir avant de venir. » Selon lui, les peuples autochtones bénéficient de plus en plus de tribunes et sont donc plus que jamais écoutés. « Je crois qu’on est sur la bonne voie, concernant la réconciliation », estime-t-il.

 Samuel insiste également sur l’importance d’être tourné vers le futur, sans pour autant oublier ses origines et ses racines. « Cela me plaît beaucoup que la thématique du Mitig cette année soit “Célébrons notre culture, enracinons notre avenir”, se réjouit-il. Il est important de ne pas renier le passé ni de prendre celui-ci pour acquis, mais plutôt de s’en servir pour aller de l’avant et faire vivre nos cultures d’une nouvelle façon. » Ces considérations ont servi de patron à l’établissement de la programmation du Mitig 2019, conclut Samuel.