Migrer vers la banlieue

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Par Valérie Daniel
vendredi 15 mars 2019
Migrer vers la banlieue
Crédit photo : Pxhere.com.
Crédit photo : Pxhere.com.
Excepté dans la catégorie des 15-24 ans, les gens sont plus nombreux à quitter l’île de Montréal qu’à s’y installer, révèle l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Ce constat soulève la question des raisons poussant les jeunes adultes à quitter la ville après leurs études.

Excepté dans la catégorie des 15-24 ans, les gens sont plus nombreux à quitter l’île de Montréal qu’à s’y installer, révèle l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). Ce constat soulève la question des raisons poussant les jeunes adultes à quitter la ville après leurs études. Par Valérie Daniel

«Les pertes chez les 25-44 ans suggèrent que les migrations des jeunes adultes vers Montréal sont souvent de nature temporaire, qu’elles soient suivies d’un retour dans la région d’origine ou de l’installation dans une autre région, notamment de la zone adjacente », explique la spécialiste en migrations interrégionales de l’Institut, Martine St-Amour. Elle ajoute qu’il est probable que parmi les sortants de Montréal se trouvent des personnes venues y étudier, mais qui repartent après leurs études

D’autres raisons peuvent expliquer ces migrations, par exemples les moyens financiers ou les valeurs familiales d’une personne, ajoute la spécialiste. Le bulletin de l’ISQ, qui a été rendu public le 20 février dernier, annonce également que les jeunes adultes sont ceux qui ont le plus tendance à changer de région de résidence.

Migrer, mais pas trop loin12

Il est toutefois bon de préciser que les régions proches de Montréal, à savoir les Laurentides, la Montérégie, Laval et Lanaudière représentent les destinations préférées des personnes qui quittent la métropole, selon Mme St-Amour. « On parle donc souvent, en ce qui concerne le lieu choisi des sortants, de migration de courte distance, qui permet de garder un lien avec Montréal », complète-t-elle. Le mouvement migratoire vers les régions voisines de l’île semble ainsi être la cause principale de la baisse de l’indice démographique de Montréal (voir encadré).

 

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