Mettre en lumière les entrepreneures autochtones francophones à l’UdeM

icone Campus
Par Florence Aquilina
mercredi 8 février 2023
Mettre en lumière les entrepreneures autochtones francophones à l’UdeM
Crédit photo: evenbrite
Crédit photo: evenbrite
La Chaire BMO en diversité et en gouvernance de l’UdeM fera rayonner plusieurs femmes entrepreneures autochtones francophones du Québec qui discuteront de leurs parcours dans le cadre d’un forum le 10 février prochain au campus MIL de l’Université. Également au programme, une discussion sur l’évolution et l’avenir d’un «écosystème d’innovation inclusif» au sein des entreprises.

Dans un système d’affaires «conçu par les hommes et pour les hommes», selon la fondatrice et titulaire de la Chaire BMO et professeure à l’École de relations industrielles de l’UdeM Tania Saba à UdeMNouvelles, les obstacles qui touchent les entrepreneures sont plus nombreux pour celles issues de la diversité. Elle précise que les femmes autochtones en affaires, par exemple, sont toujours «peu connues».

C’est dans l’optique de mettre ces dernières de l’avant et d’inspirer la relève que la Chaire BMO, le Portail de connaissances de femmes en entrepreneuriat (PCFE), le Vice-rectorat aux partenariats communautaires et internationaux de l’UdeM et ses nombreux autres collaborateurs ouvrent les portes du Forum des femmes entrepreneures autochtones francophones au grand public, en présentiel et en ligne.

Crédits photos: Amélie Philibert sur le site d’UdeMNouvelles (28 septembre 2021)

 

Au menu

Le forum se composera de deux panels de discussion ainsi que de trois séances de réseautage. Le premier panel donnera la parole à des femmes autochtones en entrepreneuriat et le second la donnera à des membres d’organisations qui soutiennent l’entrepreneuriat autochtone au Québec, qui se pencheront notamment sur les améliorations systémiques à mettre en place.

L’évènement sera également «ponctué d’expressions culturelles» selon son site Web, et comprendra notamment une bénédiction donnée par l’aînée Sedalia FAZIO ainsi qu’un cocktail dînatoire préparé par une entreprise autochtone. Les places étant limitées, les étudiant·e·s peuvent remplir un formulaire d’inscription pour assister en ligne aux panels de discussion.

L’importance du réseautage

Bien que les femmes autochtones «affichent un taux de création d’entreprises deux fois supérieur à celui de leurs homologues non autochtones, selon une enquête menée par le PCFE, elles sont mal desservies par l’écosystème d’innovation».

Elles sont, en effet, confrontées à de nombreux obstacles systémiques tels que le manque d’accès au financement et aux infrastructures essentielles. Le PCFE propose notamment de créer, à l’image du forum, «davantage de possibilités de réseautage et d’échange accessibles», qui serviront de ressources aux femmes autochtones.

Le Défi 50-30

Une telle initiative contribue à l’atteinte du Défi 50-30, auquel participent actuellement 1863 organisations canadiennes et qui vise à atteindre 50 % de femmes ou de personnes non binaires et 30 % de personnes issues de la diversité au sein de conseils d’administration ou d’équipes de haute direction.

Atteindre cette cible serait bénéfique tant socialement qu’économiquement, selon le gouvernement du Canada. Celui-ci estime en effet que l’équité des genres et l’inclusion de groupes minoritaires en milieu de travail pourraient ajouter 150 milliards de dollars au PIB et que les entreprises seraient deux fois plus susceptibles de dépasser leurs objectifs financiers.