Culture

Clara Chouinard, étudiante à la maîtrise en histoire de l’art. Crédit Photo : Sarah Bouchaib

Métier culturel: lumière sur… l’art d’être conservateur

« Le conservateur de musée est un historien de l’art, qui veille à sa conservation et à sa diffusion, explique la professeure au Département d’histoire de l’art et études cinématographiques Christine Bernier. Il contribue au développement de la collection permanente de son musée et il organise des expositions. »

En plus de faire de la recherche, le conservateur d’un musée est donc un membre clé du comité qui examine les œuvres proposées pour acquisition. « Pendant la période où un conservateur est en poste, il développe la collection et ça, ça reste pour toujours, indique l’étudiante à la maîtrise en histoire de l’art Clara Chouinard. Par nos choix, on laisse vraiment notre trace dans une collection. »

Attention toutefois à ne pas confondre conservateur et commissaire, qui sont deux métiers distincts. « Assurer le commissariat d’une exposition, c’est en assurer la réalisation, commente Mme Bernier. Le commissaire rattaché à une exposition, c’est comme le réalisateur d’un film, il peut venir de l’extérieur de l’institution ou il peut être un conservateur de musée qui agit comme commissaire interne. »

Un conservateur est soumis à différentes contraintes selon la taille du musée où il travaille. Un petit musée sous-entend un budget limité, mais un plus grand pouvoir décisionnel du conservateur. Un musée de moyenne ou grande taille amène le conservateur à composer avec les impératifs souvent contradictoires des responsables de la communication, du marketing et de la préservation des œuvres. « Il y a un paradoxe, souligne Mme Bernier. On doit montrer beaucoup, mais on doit préserver pour le futur. Cela suppose des connaissances solides, pour savoir jusqu’où on peut aller dans le compromis. »

Pour devenir conservateur de musée d’art, un diplôme en histoire de l’art, offert notamment à l’UdeM, est un passage obligé. Le niveau d’études (baccalauréat, maîtrise ou doctorat) d’un candidat est ensuite directement lié aux responsabilités qu’il se verra confier. « De plus en plus, les musées embauchent des gens qui ont un doctorat, pour faire un travail qui, il y a 20 ans, était confié à quelqu’un qui avait une maîtrise », note Mme Bernier. Pour parfaire son profil, on peut suivre une formation en muséologie, aussi offerte à l’UdeM.

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