Campus

Le Café d'Anthropologie est situé dans le pavillon Lionel-Groulx au local C-3029.

Menace sur le Café Anthropo

« L’Université de Montréal a un manque d’espaces, et il est très important de les maximiser sur le campus », précise le porte-parole de l’UdeM, Mathieu Filion. Le manque de locaux semble être le centre du problème.

En signe de protestation, le lieu était fermé le 19 novembre dernier. « Nous voulions montrer ce que serait la vie étudiante sans le café, commente l’étudiante à la maîtrise en ethnologie Gabrielle Tanguay. Nous sommes ici comme une famille. C’est un lieu très important de partage et de rencontres. »

Large de quelques mètres carrés, le backstore permet aux bénévoles d’entreposer la marchandise et leurs effets personnels. « Il n’est de toute façon pas assez grand pour la collection », relève Gabrielle. Si l’UdeM se veut rassurante concernant l’avenir du café, les étudiants savent qu’une telle collection, laquelle est composée d’objets de matières organiques, ne peut pas avoisiner un endroit avec de la nourriture.

Un double discours 

« Les responsables du café ont été rencontrés avant que la décision finale ne soit prise, assure de son côté Mathieu Filion. La direction de la Faculté des arts et sciences a pris cette décision et le Département d’anthropologie l’a approuvée. »

Les étudiants affirment ne pas avoir appris la nouvelle par les voies officielles. « On l’a appris vraiment par hasard. Il n’y a eu ni dialogue ni consultation avec nous », affirme Gabrielle.

Pour le Département d’anthropologie, il s’agit d’une occasion de ramener les objets ethnographiques près d’eux. « Le rapatriement est très important pour notre Département, afin que les étudiants aient accès à la collection », précise le directeur du Département d’anthropologie, Guy Lanoue.

Les étudiants ont conscience de cela, mais voudraient qu’un dialogue soit entamé et que d’autres solutions soient envisagées. « Au même étage, il y a des locaux qui ont été donnés au Département de science politique. Comme ils sont sous-utilisés, pourquoi ne pas optimiser cet endroit », s’interroge Gabrielle.

La situation reste floue, et les informations arrivent au compte-gouttes. « Ce n’est pas encore vraiment planifié, constate Guy Lanoue. Une autre issue est certainement possible, je l’espère. »

Si des bénévoles croient que la survie du café pourrait être menacée, l’UdeM voit la situation autrement. « Il n’y a toutefois pas d’inquiétude à avoir au sujet de l’avenir du café », soutient Mathieu Filion. 

Le Café a été fondé dans ce local en 1987 par des étudiants. Il représente aujourd’hui un lieu très important pour tout le Département. 

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