Culture

Une affiche de propagande créée pour illustrer la société rétrofuturiste omnibulée par la consommation et la propreté du court-métrage Meilleur Avant.

Meilleur avant

Par Dominique Caron, en collaboration avec Guillaume Mazoyer.

Tout a une date de péremption, même les individus. C’est la réalité d’une société futuriste, rétrograde et autoritaire dans laquelle nous invite le court métrage Meilleur avant. Lily annonce à son mari Philippe que son heure de consommation est dépassée et qu’un choix pour l’avenir de leur couple s’impose. « Lily incarne la pensée critique et la révolution, tandis que Philippe est plutôt un citoyen modèle, explique l’étudiante au baccalauréat en études cinématographiques à l’UdeM Élodie Marcelli. J’ai tiré des lignes de force du scénario qui s’articule autour de la confrontation de ces deux personnages. »

Avec un scénario situé dans une société et une époque créées de toute pièce, l’équipe du film a développé un univers avec une véritable signature visuelle et sonore pour que le public se prenne au jeu. « La propreté de cette société de surconsommation fictive se matérialise par une blancheur du teint de l’image, indique le directeur de la photographie du projet et étudiant au baccalauréat en études cinématographiques, Xavier Arpin-Delorme. Cela donne un côté épuré qui sert bien le synopsis. »

C’est à l’occasion du cours CIN 2004 – Pratique cinématographique donné par la chargée de cours en cinéma Renée Beaulieu qu’Élodie et son équipe ont réalisé le court métrage. « C’est le Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques qui est venu me voir en me proposant de soumettre mon court métrage à des festivals, explique Élodie. Je n’y aurais pas pensé moi-même ! »

Les Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant ont pour but de rendre accessible et de soutenir le cinéma émergent. Le grand gagnant reçoit une bourse de 1 500 $ pour démarrer une campagne de financement ainsi qu’un accompagnement par un professionnel. « Je crois que c’est l’originalité de l’ensemble de notre proposition qui a attiré l’œil sur le court métrage », confie l’étudiante au baccalauréat en études cinématographiques chargée de la conception sonore du projet, Stéphanie Mercure.

L’expérience en milieu professionnel qu’offrent les Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant permet aussi un visionnement à plus grande échelle des projets réalisés à l’Université. « C’est excitant d’avoir l’opportunité d’être confronté aux réactions d’un public que l’on n’aurait pas rejoint en temps normal », commente Xavier.

Durant les trois jours des Rencontres, les réalisateurs invités ont l’occasion d’assister à des tables rondes, des conférences ainsi que des ateliers professionnels sur la conception sonore, la distribution et la production. Les courts métrages en compétition seront projetés à la salle J-A De Sève de l’Université Concordia, le jeudi 15 octobre à 14 heures. La remise des prix se déroulera lors de la cérémonie de fermeture du FNC au théâtre Maisonneuve le samedi 17 octobre sur invitation seulement.

Meilleur Avant

Jeudi 15 octobre | 14 heures

Salle J-A De Sève | Université Concordia

1400, boulevard de Maisonneuve Ouest

Tarif étudiant 9 $

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