Nageuse de l’année sur la scène universitaire québécoise, athlète canadienne de la semaine du 18 février, des médailles et encore des médailles : voici Sarah-Lee Hevey. Si l’athlète de 21 ans prend à coeur d’exceller dans toutes les compétitions auxquelles elle participe, elle ne néglige pas pour autant son parcours académique. Portrait de cette nageuse originaire de l’Abitibi qui se retrouvera peut-être un jour aux Jeux olympiques.
Quatre médailles d’or en autant d’épreuves individuelles et deux médailles d’argent en compétitions d’équipes : c’est le bilan de Sarah-Lee Hevey lors des championnats universitaires du Québec qui ont eu lieu au CEPSUM les 11 et 12 février dernier. En plus, elle a aidé son équipe à remporter un deuxième titre provincial de suite. Pour couronner le tout, elle a battu un record universitaire vieux de 18 ans aux 200 mètres brasse.
La nageuse garde toutefois la tête froide. Étudiante à temps plein en deuxième année de sciences biologiques, elle sait qu’une grande discipline est nécessaire afin de combiner sport d’excellence et études. Chaque matin, à six heures, elle plonge dans le bassin. Une fois l’entraînement terminé, elle prend la direction des salles de classe. Elle se prépare pour six compétitions durant l’année. La dernière en date se tenait à Calgary du 24 au 26 février pour les championnats canadiens où elle a remporté une médaille de bronze au relais 4 x 100 m quatre nages, un résultat décevant, mais pas dramatique. C’est là que Quartier Libre l’a jointe par téléphone.
Quartier Libre : Est-ce difficile de garder le sérieux nécessaire pour combiner études et sport d’excellence ?
Sarah-Lee Hevey : C’est certain que ça demande pas mal d’assiduité et de discipline. Mais la natation a toujours fait partie de moi. Mes parents m’ont beaucoup aidée et je n’ai jamais eu à manquer des cours. En plus, j’ai choisi un programme qui me permet de nager suffisamment pendant l’année universitaire. Je sais que je dois assurer mon parcours académique et j’essaye d’avoir les meilleures notes possibles. De toute façon, avec tous les sacrifices que j’ai dû faire pour en arriver là, je réfléchis deux fois avant de me laisser aller.
QL : Comment avez-vous été initiée à la natation?
SLH: J’ai pratiqué d’autres sports avant de me lancer dans le grand bain. Le sport a été présent très tôt dans mon entourage. Mon frère jouait au hockey dans un aréna proche de la piscine, et j’allais souvent le voir jouer. Un jour, j’ai simplement voulu essayer la natation. Une fois que j’ai commencé, je ne me suis jamais arrêtée.
QL : Que signifie pour vous être membre des Carabins ?
SLH: Déjà, il y a la fierté de représenter mon université pour les grandes compétitions. En plus, c’est un sentiment d’appartenance à une équipe alors que je pratique un sport individuel. Pour certaines épreuves, les temps des nageurs sont additionnés pour aboutir à un score par équipe. On doit se serrer les coudes et s’encourager. On se bat pour les mêmes couleurs !
QL : Finalement, quels sont vos objectifs ?
SLH : Rejoindre l’équipe nationale ! Pour y parvenir, il faudrait que je termine première ou deuxième à des championnats nationaux. Faire partie de la sélection canadienne me permettrait de participer à des compétitions plus prestigieuses comme les Jeux du Commonwealth ou même les Jeux olympiques, pourquoi pas ?