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Manifestation pour des frontières ouvertes dans la ville sanctuaire

En se déclarant ville sanctuaire en février dernier, Montréal voulait ainsi permettre aux sans-papiers d’avoir tout de même accès aux services publics, peu importe leur relation avec l’Agence des services frontaliers du Canada. Une belle idée, qui demeure toutefois une fausse impression selon le membre de Solidarité sans frontières et organisateur de la marche Graham Latham. « De tels gestes ont une portée surtout symbolique et font très peu pour contester la violence des frontières, a-t-il affirmé par voie de communiqué. Elles ont le potentiel de faire plus de mal que de bien, car elles créent de fausses attentes. »

L’organisme affirme que des centaines de milliers de personnes vivent sans-papiers au Canada, dont un bon nombre à Montréal. Ces migrants doivent travailler dans des situations souvent précaires, sans accès à l’éducation, aux soins de santé ou à plusieurs services essentiels. L’organisme cite en exemple Marcia, qui est arrivée sans papiers à Montréal depuis l’Afrique en 1981 et qui y vit et travaille depuis. Diagnostiquée diabétique en 2013, sans accès au système de santé public et sans les moyens de consulter un médecin, elle a aujourd’hui totalement perdu la vue.

« Nous devons combattre les déportations parce qu’elles détruisent tout ce que nous avons bâti ici, explique le membre du Comité guinéen pour un statut pour toutes et tous Barry Mohamed Diouldé. Nous vivons ici depuis des années. Nous travaillons et faisons partie d’une communauté. C’est ici qu’on se sent chez soi. »

Organisée depuis 2004 par Solidarité sans frontières, la marche se veut festive et ouverte à tous. Basé à Montréal, l’organisme se veut mondial et milite pour l’ouverture des frontières et la libre circulation des personnes en quête de justice et de dignité.

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