La chargée de conception et développement du contenu du programme, Eve Beaudin, explique que c’est dans le cadre des élections fédérales que la FPJQ a décidé d’ouvrir son programme « 30 secondes avant d’y croire » à l’ensemble des universités et des cégeps québécois.
Une des motivations principales derrière l’ouverture de cette formation est la volonté de sensibiliser les étudiants aux conséquences des fausses nouvelles sur la vie politique. « On travaille sur des exemples qui portent sur des enjeux d’ici et d’ailleurs, précise Mme Beaudin. Les fausses nouvelles qui ont entouré les élections de Trump et de Bolsonaro représentent toujours de bons outils d’analyse. »
Une formation gratuite
Pour participer à ce programme, qui s’adresse à tous les étudiants, quel que soit leur domaine d’études, les professeurs doivent déposer une demande auprès de la FPJQ. Les formations sont données par des journalistes provenant de tout le Québec. « Jusqu’à présent, on compte environ 60 bénévoles impliqués dans ce programme », affirme Mme Beaudin. De ce fait, le programme reste gratuit, tant pour les établissements éducatifs que pour les étudiants.
Distinguer l’information
Le contenu s’adapte aux besoins de chaque classe, bien que l’objectif reste toujours le même. « Sensibiliser et fournir les outils nécessaires pour pouvoir distinguer l’information peu fiable de l’information validée, particulièrement sur le Web, car c’est là que la désinformation survient, souligne Eve Beaudin. Mais on explique aussi comment fonctionne une salle de rédaction, les codes de déontologie des journalistes, entre autres. »
Depuis sa mise en place au début de l’année 2018, « 30 secondes avant d’y croire » a déjà formé environ 8 000 étudiants du secondaire partout dans la province du Québec. Cependant, aucun appel provenant des universités n’a encore eu lieu.