La mise sous tutelle est un moyen rarement utilisé qui consiste à suspendre l’administration d’un établissement pour la remplacer temporairement par une instance supérieure. « C’est une période de temps que l’on laisse à une institution pour qu’elle se remette sur pied lorsqu’elle n’arrive plus à se gérer, explique le professeur de l’École nationale d’administration publique (ENAP) et codirecteur du Centre de recherche sur la gouvernance, Luc Bernier. L’université peut profiter de ce moment pour assainir ses finances et renégocier ses modes de fonctionnement avec les syndicats. »
Dans le cas de l’UQTR, c’est probablement un administrateur du réseau Université du Québec qui prendra le flambeau, selon M. Bernier. Au ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des cadres supérieurs possèdent également les capacités d’assurer un tel remplacement.
Le professeur en gestion économique de l’UQTR, Benoît-Mario Papillon, émet certaines hypothèses sur la source du problème.« Il y a une nouvelle direction depuis peu qui ne provient pas du réseau Université du Québec, affirme-t-il. Ce sang neuf a pu susciter des tensions. » Il précise néanmoins que l’agitation au sein de l’administration de l’établissement n’affecte pas son travail.
La Commission des relations du travail étudie actuellement deux dossiers de harcèlement qui concernent des hauts dirigeants de l’Université. La seconde partie des audiences aura lieu avant la fin de l’année.