L’UQAT adopte le principe de Joyce

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Par Anaïs Amoros
mardi 1 juin 2021
L’UQAT adopte le principe de Joyce
Le 18 mai dernier, le conseil d’administration de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a adopté à l’unanimité le principe de Joyce, qui vise à faire valoir les droits des Autochtones au Québec et au Canada en matière de santé et de services sociaux. Crédit photo : Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Le 18 mai dernier, le conseil d’administration de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a adopté à l’unanimité le principe de Joyce, qui vise à faire valoir les droits des Autochtones au Québec et au Canada en matière de santé et de services sociaux. Crédit photo : Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
Le 18 mai dernier, le conseil d’administration de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue a adopté à l’unanimité le principe de Joyce, qui vise à faire valoir les droits des Autochtones au Québec et au Canada en matière de santé et de services sociaux.

Le principe de Joyce a été créé par le Conseil des Atikamekw de Manawan (CDAM) ainsi que par le Conseil de la Nation Atikamekw (CNA). Selon ce principe, les Autochtones ont le droit d’accéder, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, mais également, en toute égalité, de jouir du meilleur état possible de santé physique et mentale.

« Il s’agit d’un contrat moral et social que l’Université s’engage à respecter », explique le recteur de l’UQAT, Vincent Rousson. Selon lui, cette adoption va au-delà du simple engagement de principe. « On a notamment embauché une conseillère stratégique à la réconciliation et à l’éducation autochtone, Mme Janet Mark, poursuit-il. L’un des fondements de son poste est de travailler à la décolonisation et à l’autochtonisation des programmes de formation. »

Rousson décrit six grands enjeux pris par l’Université, en lien avec le principe de Joyce. Le premier d’entre eux est de donner des formations obligatoires à l’ensemble des étudiants, plus particulièrement à ceux qui travaillent dans le domaine de la santé ou des services sociaux. « Ils auront des formations spécifiques en lien avec le principe de Joyce », précise le recteur.

L’UQAT souhaite également faciliter l’accès aux programmes de formation en santé et en services sociaux aux Autochtones, mais aussi décoloniser le contenu des cours et des modalités d’enseignement. Elle souhaite également faciliter la reconnaissance des savoirs et le partage des connaissances autochtones, ainsi que développer les relations qui existent entre les ordres professionnels ou les organisations de services sociaux et les autochtones. « Le rôle de médiateur, de facilitateur entre Autochtones et Allochtones, est dans l’ADN de l’UQAT depuis les quarante dernières années », ajoute M. Rousson.

Bien que ces enjeux aient été soulignés avant l’adoption du principe de Joyce, ce dernier va venir les renforcer, selon le recteur. « En adoptant le principe de Joyce, en embauchant de nouvelles ressources, en donnant des orientations claires avec nos plans de développement, on vient consolider l’ensemble des principes associés à celui de Joyce », détaille-t-il.

Selon des informations de Radio-Canada, le nouveau grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg, John Boudrias, salue l’adoption du principe de Joyce par l’UQAT. Il considère néanmoins que celui-ci devrait être adopté par d’autres établissements et institutions, en priorité les centres de santé.

 

Ressources : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1797246/principe-joyce-uqat-autochtone